Evénement. Perché sur un toit toulousain, un grand jardin potager a poussé l’année dernière à la clinique Pasteur. Promenade entre les pousses avec Céline Gordon, chargée de la communication à la clinique.
Disons-le franchement, “la restauration hospitalière a une très mauvaise réputation”, avoue Céline Gordon. Pourtant, une des valeurs fortes de la clinique Pasteur est de gérer elle-même sa restauration, pour les salariés comme pour les patients. Un avantage lorsque l’on considère que l’alimentation est partie intégrante des soins. Pourquoi donc un jardin potager ? “Pour faire entrer de la biodiversité dans les assiettes”. Depuis 2009, la clinique est engagée dans une démarche de développement durable. L’installation d’un jardin potager interne à la clinique allait donc de soi. C’est ainsi que framboises, haricots verts, fraises et herbes comestibles sont venus occuper le toit de l’Atrium, bâtiment dédié à la cancérologie. Objectif : un légume par mois et par patient doit provenir du jardin potager. Pour intégrer cela aux 300 000 repas servis chaque année, deux cent mètres carrés de surface ont été aménagés sur le toit. Le jardin potager est entretenu par l’ESAT de Nailloux, établissement d’insertion professionnel pour les handicapés, et le club jardinage de la clinique qui procède aux récoltes chaque semaine. L’idée est aussi de créer un moment de convivialité entre soignants, administratifs et médecins, rassemblés autour d’une activité commune.
“Une clinique peut être innovante”.
“On s’est ouvert, on est sorti de chez nous, et des start-ups ont commencé à nous solliciter”, raconte Céline Gordon, “une clinique peut être innovante”. Macadam Gardens, entreprise toulousaine, a livré clé en main le projet, mené à bien aux côtés du service restauration. Dans cette optique d’ouverture, le jardin potager fait partie d’un parcours culturel pour des enfants de CM2, permettant de les sensibiliser à la nutrition. En projet : l’installation d’un jardin dans la cour intérieure de l’Atrium, destiné à occuper les patients, à leur changer les idées, pendant une longue séance de chimiothérapie par exemple. Le bouche à oreille fait doucement son travail. Les salariés sont curieux et les patients profitent de petites tartelettes aux fraises venues du toit. Quant aux cuisiniers, rien de tel pour eux que de ramasser un bouquet de persil dans le jardin pour préparer la sauce du lendemain.
Le + : La clinique Pasteur organise des portes ouvertes le mercredi 3 juin entre 16h et 19h, à l’occasion de la semaine européenne du développement durable. Rendez-vous à la clinique, avenue de Lombez, porte 41.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires