Militante socialiste et élue au conseil municipal de Toulouse, Madeleine Dupuis a marqué ceux qui l’ont côtoyé par son engagement féministe. Déterminée et tenace, cette ancienne professeure d’espagnol s’est éteinte ce mercredi 21 avril.
Conseillère régionale, puis conseillère municipale au sein de l’opposition avant de faire partie de la majorité de Pierre Cohen, à Toulouse, Madeleine Dupuis est décédée, ce mercredi 21 avril. Ceux qui l’ont connue se souviendront de son inlassable engagement féministe. Professeur d’espagnol, elle s’était lancé dans le combat politique au sein du parti socialiste où elle avait occupé, notamment, le poste de secrétaire fédérale au droit des femmes. « Elle était très active et déterminée à faire tomber le plafond de verre afin de nous permettre, à toutes, d’être candidates. Et cela, bien avant les lois sur la parité », se souvient Gisèle Verniol qui lui a succédé à ce poste et qui a également fait parti de la même majorité de gauche plurielle à la tête de la ville rose de 2008 à 2014.
Élections après élections, Madeleine Dupuis veille au grain pour que, au moins dans son camp, la place des femmes ne soit pas réduite à une portion congrue et pour que celles-ci ne soient pas cantonnées à un rôle de suppléantes. « Elle œuvrait à la promotion des autres tout en s’effaçant elle-même. Ce qui ne l’empêchait pas d’être très féroce politiquement. Quand il fallait, elle savait accrocher le mollet des gars qui ne voulaient pas nous laisser leur place. Elle avait deux facettes. D’un côté c’était une militante pour le droit des femmes, tenace et déterminée, et de l’autre elle savait être très douce et gentille », témoigne sa camarade.
En 2008, Madeleine Dupuis, est élue au sein de la liste conduite par Pierre Cohen. Elle devient alors conseillère municipale au droit des femmes à Toulouse. Elle y crée la Commission extra municipale Égalité hommes-femmes dans la cité et lance le prix du livre jeunesse égalitaire. Une récompense qui promeut la littérature pour enfant faisant la promotion de l’égalité filles-garçons. « Elle s’engageait pour défendre la place des femmes au sens large. Pas seulement en politique. Elle s’est aussi beaucoup battu pour la reconnaissance des violences faites aux femmes. C’était une référence pour toutes les militantes féministes », assure Gisèle Verniol. Pour elle, Madeleine Dupuis restera une source d’inspiration et un exemple à suivre.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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