Dans l’agriculture, la mutualisation ne date pas d’hier
Si le partage de machines-outils ne connaît un véritable essor que depuis quelques années, certains en ont depuis longtemps compris l’intérêt. Depuis 1945, et la loi sur les coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma), les éleveurs et cultivateurs mettent en commun nombre d’outils favorisant le développement de leur exploitation. Aujourd’hui, en Occitanie, près de 46 000 adhérents sont regroupés dans 1 720 Cuma et mutualisent tracteurs, moissonneuses, bétaillères et autres trayeuses, pour réduire les coûts de la mécanisation et augmenter la quantité et la qualité du travail. Certains vont même plus loin, en proposant à la location leurs machines sur des sites internet collaboratifs pour en amortir les coûts. Les premières plateformes de ce nouveau genre Wefarmup et Votremachine.com ont vu le jour en Lot-et-Garonne et dans les Landes.
Les collectivités territoriales rationalisent leurs dépenses
Fauchage des talus, collecte des déchets, organisation de spectacles divers ou de la fête du village, autant de prérogatives communales que certains villages n’hésitent plus à partager. Pour cela, ils ont recours aux achats groupés et à la mutualisation des moyens, via leur intercommunalité. Selon une étude menée par l’Assemblée des communautés de France (AdCF), 40.5% des communautés ont déjà partagé du matériel avec au moins une de leurs municipalités membres. Cette pratique concerne essentiellement les outils affectés à la voirie et à l’entretien des espaces verts, l’organisation de festivités ne représentant qu’une part infime. Et si elle est répandue, elle est gérée par une législation stricte et nécessite la mise en place de conventions types, aux tarifs fixés entre la commune et l’intercommunalité.
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Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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