Les fenêtres restent ouvertes, les chantiers se multiplient, les jeunes font encore plus la fête. Les bruits de l’été envahissent notre quotidien. Selon l’IFOP, plus de 8 Français sur 10 se disent préoccupés par des nuisances sonores. Qui nous touchent de manières différentes. Pour y faire écho, nous avons collecté dans ce dossier une pluralité de voix : celle d’un historien pour interroger le lieu commun selon lequel «c’était plus calme avant ». Celles de techniciens en quête de solutions pour faire de Toulouse une ville moins bruyante. De quoi agir dès aujourd’hui pour mieux s’entendre et mieux s’écouter.
Toulouse est la troisième ville la plus bruyante de France. En 2015, 3% de ses habitants étaient soumis à une pollution sonore élevée, selon une étude de la société Amplifon. Au-delà de 85 décibels, l’équivalent du bruit d’une tondeuse à gazon, le bruit devient nocif. Et les conflits sur le sujet ne manquent pas ici. Dernier en date, celui du nouveau bar à tapas La Centrale. Cet établissement a ouvert début juin sur l’ile du Ramier. Les premiers voisins habitent de l’autre côté de la Garonne, 200 mètres plus loin. Pourtant à peine un mois plus tard, une centaine de personnes a déjà signé une pétition pour dénoncer les nuisances sonores. Pour une ville festive comme Toulouse, cette histoire est un classique. Des bars ferment, non pas parce qu’ils ont peu de clients, mais parce qu’ils en ont trop. Et qui dit foule alcoolisée, dit bruit.
Autre bataille : la pollution sonore des grands axes routiers toulousains. Celle par exemple, des riverains du périphérique sud. Après un long combat avec la DREAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement), ils ont obtenu la mise en place de dispositifs anti bruits. Des murs de cinq mètres de haut vont être installés pour les protéger du son des quelque 150 000 véhicules qui passent sur cette route chaque jour.
Cet été, un autre type de nuisances sonores envahit les rues avec la multiplication des zones de chantiers. Au bout des allées Jean Jaurès mais aussi un peu partout en ville : rue Bayard, rue des Lois… Le crissement des camions, le ronflement de la bétonneuse : des bruits qui ne sont pas sans conséquence pour nos oreilles. Un marteau piqueur par exemple, émet presque autant de décibels qu’un avion au décollage.
L’isolation des sources, des aménagements urbains qui absorbent le son, la limitation du nombre des véhicules en ville, l’installation de revêtement routier qui minimise le bruit, ou encore la médiation, la sensibilisation… Il existe de nombreuses solutions au problème de nuisances sonores en ville mais pour les mettre en place, les différents acteurs doivent s’entendre.
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La rédaction
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