En décembre 2016, Toulouse Métropole présentait la toute première Charte de la lecture publique. Fruit de la concertation de 37 communes, ce texte regroupe des principes généraux et des mesures concrètes pour une politique culturelle novatrice et ambitieuse autour du livre.
S’inspirant du credo de Michèle Petit, anthropologue spécialiste de la lecture, qui considère que “les ressources culturelles sont vitales tout autant que l’eau”, les 37 communes de Toulouse Métropole ont fait le pari d’unir leurs efforts dans une politique volontariste de développement de la lecture pour tous, sur tout le territoire. De cette concertation émanait, en décembre 2016, la toute première Charte de la lecture publique. Ce document, inédit au plan national, détaille un ensemble de principes et d’engagements concrets visant à faire de l’accès à la connaissance, et donc aux livres, une véritable priorité.
Sensible à la diversité des besoins et des ressources existantes, cette charte reflète la variété des missions confiées aux bibliothèques municipales. Diffusion et soutien à la création artistique, conception d’espaces d’échanges, de rencontres et de partage des savoirs… Celles-ci sont pensées comme de réels carrefours culturels articulés autour du livre et de la lecture. En élaborant un réseau qui fédère leurs 52 bibliothèques, ces 37 communes souhaitent favoriser la coopération et les échanges de bonnes pratiques, réfléchir à l’extension des horaires d’ouverture et garantir une répartition équilibrée des services et de l’offre culturelle sur le territoire.
Mais ces propositions ne s’arrêtent pas aux portes des bibliothèques. La charte préconise également des services de “portage de livres” à domicile, notamment pour les personnes âgées, et le développement des “boitatroc”, ces sympathiques petits casiers où chacun peut librement déposer ou prendre un livre qui l’intéresse. Enfin, Toulouse Métropole s’engage à soutenir l’ensemble du secteur en exonérant les librairies indépendantes des charges territoriales ou en s’associant aux principales manifestations littéraires : le Marathon des mots, le Festival du livre jeunesse Midi-Pyrénées, le festival BD Colomiers et Polars du Sud. Avec près de 100 000 visiteurs, ces quatre événements sont la preuve qu’en région toulousaine, la lecture a de l’avenir.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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