Certains ont déjà été déployés, d’autres seront créés rapidement. Le recteur de l’Académie de Toulouse, Mostafa Fourar, a annoncé ce mardi 18 janvier la création de postes supplémentaires de personnels d’éducation. Mais aussi le déblocage de moyens exceptionnels.
Dans un contexte sanitaire et social encore tendu dans les établissements scolaires, le recteur de l’Académie de Toulouse, Mostafa Fourar, fait le point sur la situation et annonce la création de postes de personnels d’éducation et le déploiement de moyens supplémentaires. Des mesures qui prendront effet rapidement, ou qui ont déjà été mises en place.
Lors du dernier point sanitaire de l’Académie de Toulouse, 16 698 élèves et 2 322 personnels éducatifs étaient positifs à la Covid-19. Une situation qui reste donc préoccupante, et à laquelle l’Éducation nationale tente de réagir. Mais les procédures sont lentes. « Le Premier ministre a commandé des masques chirurgicaux et FFP2, mais nous attendons toujours leur livraison », regrette Mostafa Fourar.
Quant aux capteurs de CO² demandés par les syndicats enseignants, « ils ont été installés dans tous les lycées de l’Académie, sous l’égide de la Région. En revanche, si tous les collèges de Haute-Garonne ont également reçu leur dispositif, ce n’est pas le cas dans les autres départements. Quant aux écoles, nous avons très peu de retours des communes que nous tentons de mobiliser », précise le recteur.
Au-delà de la problématique de la logistique sanitaire, celle de la gestion des moyens et des ressources humaines occupent également l’Académie de Toulouse. Pour répondre à l’épuisement dénoncé par les directeurs d’établissements scolaires, par les enseignants et par le personnel éducatif de manière générale, le recteur rappelle les dernières mesures prises.
« 75 postes à temps plein de médiateurs de lutte anti-Covid ont été créés, auxquels s’ajoutent 48 000 heures supplémentaires assurées par les assistants d’éducation pour assurer la continuité pédagogique dans les collèges », énumère Mostafa Fourar. Dans un même temps, l’Académie va recruter 13 vacataires issus des listes complémentaires du concours dans le premier degré.
Parallèlement, et en réponse à la grève du corps enseignant et des parents d’élèves, qui a eu lieu jeudi 13 janvier, le recteur annonce « la création immédiate de 62 postes d’assistants d’éducation pour remplacer les absents ».
Pour celui-ci, le mal dont souffre son académie n’est pas le manque de moyens, mais celui des ressources humaines. En effet, de moins en moins de candidats présentent le concours pour accéder à une profession qui s’avère aujourd’hui peu attractive. D’où les difficultés à remplacer les enseignants absents. « J’en suis conscient », avoue Mostafa Fourar. Pour pallier ce déficit d’effectif, l’Éducation nationale va déployer 11 directeurs de ressources humaines pour effectuer le repérage de potentiels personnels pouvant assurer les remplacements. De même, le recrutement de ces vacataires était jusqu’ici conditionné à un Bac+3. Ils pourront désormais se présenter avec un Bac+2.
Quant aux rémunérations, elles pourront être revues à la hausse, au cas par cas, notamment dans les disciplines en tension comme l’Anglais, l’Eco-gestion, les Lettres, les Sciences physiques, la SVT et la Technologie. Dans ces matières, les enseignants vacataires pourront se voir proposer des contrats de 3 ans, au lieu des 10 mois initialement prévus.
Parallèlement, l’Académie de Toulouse va expérimenter le e-remplacement. « Les élèves seront en présentiel dans leur classe, surveillés par du personnel éducatif, tandis que le professeur effectuera son cours en distanciel », précise le recteur. Ainsi, cela permettra de pallier les difficultés géographiques que rencontrent certains vacataires.
Pour finir, toutes les formations en continu sont suspendues jusqu’à nouvel ordre pour tous les enseignants afin de ne pas rajouter de possibles absences à celles déjà subies.
Des dispositions qui, comme l’espère Mostafa Fourar, permettront de résorber les difficultés actuelles essentiellement dues à la crise sanitaire. Sans nier toutefois que certaines problématiques restent structurelles. Des préoccupations auxquelles répondront les ajustements qui seront pris à la rentrée 2022.
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