Emmaüs lance Trëmma, la première plateforme française de financement participatif par le don d’objets: la campagne actuelle permettra de soutenir quatre projet Emmaüs, dont la communauté de Toulouse.
C’est une petite révolution dans le monde de l’économie sociale et solidaire que s’apprête à lancer Emmaüs. En effet, l’association lance la première plateforme française de financement participatif par le don d’objets, baptisée Trëmma. Pour sa première campagne, elle propose aux usagers de concrétiser un don qui permettra le soutien de quatre projets, dont la communauté Emmaüs de Toulouse, l’une des plus grandes communautés Emmaüs de France, qui accueille près de 150 compagnons en situation de précarité.
Chaque utilisateur peut créer une annonce sur Trëmma comme il l’aurait fait sur une plateforme de seconde main classique. Celle-ci est ensuite reprise par un modérateur, salarié en insertion, qui la complète, la met en vente sur label-emmaus.co et si elle trouve preneur, le produit de la vente est reversé au projet de solidarité que le donateur a choisi. L’ergonomie de Trëmma est inspirée des plateformes les plus connues de vente entre particuliers. L’objectif étant de faciliter la mise en ligne des annonces pour les particuliers afin que l’aspect technique ne constitue pas un frein.
Avec Trëmma, Emmaüs propose une nouvelle manière pour les particuliers de s’engager en agissant concrètement. En donnant un objet en ligne, non seulement ils concourent au financement de projets sociaux et solidaires sur le terrain, mais ils œuvrent aussi à leur niveau pour favoriser la seconde main et le réemploi. Trëmma permet d’impliquer les particuliers en amont, à un maillon essentiel de l’économie circulaire, avant que ne soit donnée une seconde vie aux objets.
Trëmma permet de revaloriser l’étape du don et les gisements essentiels à la chaîne
vertueuse de solidarité. Des dons qui avaient perdu en qualité ces dernières années face à la concurrence des plateformes comme Le Bon Coin ou Vinted. Avec le don d’objets en ligne, Emmaüs espère toucher de nouveaux donateurs, jeunes, très connectés et engagés.
Source: communiqué Emmaüs
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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