Depuis début février, l’association Zéro Waste France a une antenne toulousaine. Sous l’impulsion de Tiphaine Lambert, une trentaine de bénévoles se sont engagés pour lutter contre les déchets et le gaspillage. La jeune Toulousaine veut ainsi prouver que moins sortir sa poubelle est à la portée de tous.
NOYAU. « Zero Waste Toulouse est un rassemblement de toutes les initiatives anti-déchet et anti-gaspillage isolées, pour faire quelque chose de plus grand, de plus visible », décrit Tiphaine Lambert. Depuis septembre, cette étudiante en droit organise la mise en place de la future association. Et le programme commence à se dessiner : le mois dernier, 35 bénévoles l’ont rejoint et se sont répartis des actions touchant le milieu scolaire, la politique ou encore les commerces de la ville.
VAGUE. Les statuts juridiques de l’association ne sont pas encore déposés mais, déjà, leur travail porte ses fruits : «Nous avons rencontré Toulouse Métropole et allons mettre en place ensemble des macarons pour identifier les commerces qui acceptent que leurs clients viennent avec leurs propres contenants», explique Tiphaine Lambert.
PLASTIQUE. Son combat contre les déchets démarre en aout 2014, lors d’un voyage en Guyane. Alors qu’elle se promène en pleine forêt amazonienne, elle aperçoit un sachet plastique à des kilomètres de toutes aires urbaines. C’est le déclic. « Je me suis rendue compte que tout ce que j’achetais et ce que je consommais ne disparaissait pas », explique Tiphaine Lambert. « Je ne veux plus attendre que le changement vienne d’en haut. S’il émane des citoyens, chacun peut aller à son rythme. »
BALANCE. Ainsi elle trouve la plupart de ses vêtements en friperie, et sa nourriture dans les épiceries en vrac. Pas question pour autant de compter scrupuleusement les déchets qu’elle produit : « Ce n’est pas une compétition. Pour que ça soit durable, il faut que cela soit vivable. »
IMAGE. «Mon but est que mon mode de vie ne se voit pas», assure la jeune femme. Maquillée et habillée avec soin, Tiphaine Lambert ressemble à n’importe quelle fille de 24 ans. Pourtant, elle réfléchit tous ses gestes de consommation et n’a plus de poubelle chez elle. « Je veux casser les clichés : pratiquer le zéro déchet ne veut pas dire avoir trois kilos de poils sous les bras », lâche-t-elle, tout sourire.
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