Quelques excursions à moins de 20 kilomètres de Toulouse pour sortir en pleine nature et prendre l’air, entre les gouttes, ce week-end.
Malgré quelques averses faibles et ponctuelles annoncées par la météo, ce premier week-end de confinement assoupli est l’occasion de prendre l’air et de se dégourdir les jambes. Le JT a donc sélectionné quatre excursions en ”pleine nature” qui respectent les nouvelles règles : des sorties limitées à trois heures et dans un rayon de 20 kilomètres, à vol d’oiseau, autour de son domicile. Des escapades adaptées et à choisir en fonction de votre situation géographique. Vous pouvez notamment vérifier que l’endroit où vous souhaitez vous rendre est accessible sans ”motif impérieux”, mais toujours avec une attestation dérogatoire, à l’aide la carte interactive proposée par le gouvernement.
À ceux qui vivent au Nord de Toulouse, nous proposons d’aller flâner le long des méandres de la Garonne, dans le Ramier de Bigorre. Un espace naturel protégé qui s’étend sur près de 33 hectares, à deux pas de la commune de Merville. Avec ses boisements alluviaux, ses îles, ses plages, ses bras morts et sa prairie fluviale, le lieux offre une grande diversité d’habitats et abrite une biodiversité exemplaire. En suivant les berges du fleuve, le promeneur pourra ainsi y découvrir une faune et une flore unique. Des panneaux explicatifs permettent de découvrir l’écosystème local et de donner une dimension pédagogique à ce plaisant sentier de découverte.
En allant vers le Sud de Toulouse, à une petite dizaine de kilomètres du centre-ville, la commune de Portet-sur-Garonne nous réserve un petit bijou naturel : le Parc du Confluent. Se déroulant sur la rive droite du fleuve, à l’endroit où se mêlent la Garonne et l’Ariège, ce parc constitue une enclave « naturelle », nichée entre maisons et terres agricoles. Implantée sur un ancien site d’extraction de sable et de graviers, cette zone labellisée Réserve Naturelle Régionale depuis 2015 offre une belle diversité d’essences d’arbres : des saules, des ormes ou des aulnes. Les plus chanceux pourront même assister à l’envol de spécimens d’espèces d’oiseaux indigènes comme le héron cendré, le martin-pêcheur ou le milan noir. De quoi s’initier, en famille, aux joies de la botanique et de l’ornithologie. Le site, particulièrement calme, est également propice à la contemplation, la marche ou même la course à pied.
Ceux qui vivent à l’Ouest de Toulouse et qui se seraient lassés des sorties au lac de la Ramée, peuvent désormais aller se perdre dans la forêt de Bouconne. Véritable poumon vert de l’agglomération toulousaine, ce massif forestier communal s’étend sur plus de 2000 hectares. Le promeneur averti y reconnaîtra les nombreuses variétés de chênes (rouvre, liège ou pubescents) qui font le charme des lieux. Sans oublier toutefois les châtaigniers, charmes, tilleuls et frênes qui y cherchent également leur part de soleil. Ce bois communal protégé est néanmoins traversé de nombreux chemins empruntables à pied ou en vélo tout terrain. Il est donc possible de s’y promener et, peut-être, de croiser l’un de ses hôtes naturel : sangliers et chevreuils, d’abord, mais également d’autres espèces plus discrètes comme le renard et le blaireau ou le circaète Jean-le-Blanc. Un rapace que l’on pourra surprendre en pleine chasse au serpent.
Cette sortie, en limite du périmètre autorisé aux Toulousains, est surtout destinée à ceux qui vivent à l’Est de la ville et dans la zone de l’Union. Néanmoins, si votre domicile se trouve à moins de 20 kilomètres a vol d’oiseau de la forêt de Buzet-sur-Tarn, cette excursion offre un agréable dépaysement dans un espace naturel protégé et enchanteur. Cette chênaie de plaine, façonnée par une mosaïque de petites clairières et de plans d’eau de dimensions variées, est l’une des plus beau espace boisé de l’aire toulousaine. C’est également un sanctuaire pour de nombreux batraciens : la rainette méridionale, la salamandre tachetée, la grenouille agile et le triton marbré. Les deux dernières espèces étant considérées comme vulnérables en raison de l’inquiétant déclin de leur population.
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