INITIATION. Depuis deux ans, le dispositif “Mon Économie sociale et solidaire à l’école” permet à des élèves de se frotter au monde de l’entreprise en créant leur propre structure.
Un atelier de rénovation de vélo, une boutique de vêtements solidaires ou encore une fabrique de carnets en papier recyclé, installés dans des établissements scolaires. Dans le cadre de “Mon ESS à l’école”, des élèves du collège jusqu’au BTS ont pu créer, en classe, leur propre entreprise sociale et solidaire, sous forme d’association, de coopérative ou de mutuelle. Lancé il y a deux ans, ce dispositif compte aujourd’hui 45 projets dans toute la France. Dont deux en Occitanie : l’installation d’une association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) et d’un drive fermier.
Une manière, pour les élèves, de découvrir une économie qui est parfois méconnue. « À l’école, ils apprennent surtout ce que sont les entreprises privées classiques. Nous souhaitons ainsi leur montrer qu’il est possible d’élaborer d’autres types de projets avec une gestion démocratique, et une lucrativité limitée », explique Orianne Bezert, coordinatrice nationale du programme pour l’association L’Esper (L’Économie sociale partenaire de l’école de la République).
Organisés, par exemple, dans le cadre d’enseignements pluridisciplinaires, de cours ou en dehors du temps scolaire, ces projets sont encadrés par les professeurs, eux-mêmes accompagnés bénévolement par des professionnels de l’ESS. Des outils pédagogiques comme un livret précisant les étapes clés du montage d’une structure ou des fiches pratiques détaillant comment établir un budget sont également en libre accès en ligne pour guider les enseignants.
Grâce à cet encadrement, les élèves peuvent construire des projets autour de plusieurs thématiques: la solidarité, la découverte du territoire, le développement durable, la citoyenneté et l’intergénérationnel. « L’objectif est de leur permettre de connaître les valeurs portées par l’économie sociale et solidaire mais aussi de leur apprendre à se répartir les tâches, à travailler collectivement, et parfois même à tenir un conseil d’administration ou à rédiger les statuts d’une association », commente Orianne Bezert. « Et cela peut les amener à s’engager dans l’ESS de manière durable.»
Dossier ” Pourquoi l’économie solidaire a de l’avenir ? ” :
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