La Fabrique des Pitchouns accompagne gratuitement les étudiants toulousains dans leur quête d’un stage en entreprise ou d’un contrat en alternance. Un accompagnement bienvenu pour une population parfois isolée, en pleine crise sanitaire et économique. Prochain rendez-vous avec les bénévoles, ce mardi 26 janvier.
Mars 2020. En quelques jours, face à la flambée de l’épidémie de Covid-19 en France, le gouvernement prend une série de mesures sanitaires qui aboutiront, le 17 mars au premier confinement. Comme l’écrasante majorité des français, Louis Spanneut se retrouve alors coincé chez lui, son activité professionnelle totalement à l’arrêt.
Il réfléchit alors au moyen de mettre à profit et de donner du sens à cette période. Avec Raphaël Albizzati, un ancien camarade de classe, il décide de fonder la Fabrique des Pitchouns, une association qui vient bénévolement en aide aux étudiants, sur Toulouse et ses environs, dans leur recherche d’alternance et de stage en entreprise. Pourtant, rien ne prédestinait ce professionnel de l’événementiel à exercer une activité d’accompagnement social.
En effet, pour Louis Spanneut, le but était avant tout d’aider son prochain. Se rendre utile. « J’ai pensé un moment livrer des plateaux repas aux personnes précaires. Puis, en parlant avec Raphaël Albizzati, nous avons pris conscience que les étudiants étaient une catégorie un peu oubliée en cette période de crise. Nous avons alors réfléchi à ce que nous pouvions leur apporter », raconte-t-il.
Et, se souvenant de leurs propres difficultés à trouver un stage pendant leurs études, les deux amis décident de monter une structure locale d’accompagnement. Une intuition particulièrement judicieuse. « Nous nous sommes vite rendus compte que la demande était énorme et bien supérieure à ce que nous imaginions », témoigne Louis Spanneut.
Rapidement, les candidatures affluent. Ainsi que les propositions de la part des entreprises. « Plus nous présentions d’offres, et plus on avait d’étudiants ou d’entreprises intéressées », se rappelle le fondateur de l’association. Moins d’un an plus tard, la structure compte sept bénévoles et un service civique à temps plein. Aide à la rédaction du CV, préparation d’entretiens, conseil sur la stratégie de recherche ou prospection au sein des entreprises, chacun apporte sa pierre à l’édifice en fonction de son expérience et de ses disponibilités.
« Nous avons déjà pu créer 68 contrats en alternance et trouver plus d’une vingtaine de stages. Nous avons reçu plus de 1000 candidatures depuis le lancement de l’association », se félicite Louis Spanneut. Pour lui, ce succès s’explique autant par la gratuité des services que par son caractère local et personnalisé ou la volonté d’accompagner tous les types de profils. Des valeurs de proximité et une approche « sans prise de tête » qui se reflètent dans le nom de l’association : la Fabrique des Pitchouns.
Confronté à une demande qui ne faiblit pas, Louis Spanneut réfléchit au moyen de pérenniser son projet. « Le besoin est structurel et dépasse la question de l’épidémie de Covid-19. Les étudiants ne reçoivent pas suffisamment d’aide de la part des services publics et ne sont pas toujours accompagnés comme il faudrait par les écoles », regrette-t-il. Afin de pallier ces manques, les membres de l’association multiplient les événements et les partenariats. Que ce soit avec des structures privées comme le Medef ou des institutions publiques telles que Toulouse Métropole, la Mission locale ou les Apprentis d’Auteuil.
Ainsi, la Fabrique des Pitchouns donne régulièrement rendez-vous aux étudiants, comme ce mardi, pour les aider à élaborer la meilleure stratégie possible et formaliser leur projet professionnel. Des temps de rencontre, parfois organisés avec les acteurs de l’insertion des jeunes à Toulouse, que Louis Spanneut aimerait répéter tous les mois.
(Contact pour candidater auprès de l’association : pitchouns.candidature@gmail.com)
Commentaires