À Toulouse, les manèges de la fête foraine Saint-Michel pourraient bien définitivement arrêter de tourner. Faute d’un espace adapté pour accueillir les 130 manèges sur le territoire municipal.
Elle devait se tenir en octobre, comme tous les ans, sur le parking du Zénith. Mais, cette année, la fête foraine Saint-Michel n’aura pas lieu à Toulouse. L’événement pourrait même disparaître définitivement de l’agenda festif de la ville rose. En effet, le 31 mars dernier, la mairie de Toulouse a annoncé aux 120 familles de forains que, faute d’espace adapté, la ville n’était plus en mesure d’accueillir leur centaine de manèges en tous genres. Les trains fantômes, montagnes russes et autres auto-tamponneuses pourraient bien cesser de tourner dans la ville rose.
Historiquement installée dans le quartier Saint-Michel, la fête foraine toulousaine avait dû quitter les allées et s’installer sur le parking du Zénith en 2011. Dix ans plus tard, nouveau coup dur. Lors d’une réunion, la mairie de Toulouse a annoncé aux forains qu’elle n’était plus en mesure de les accueillir sur le parking du zénith et qu’elle ne disposait d’aucun autre lieu adapté pour offrir une solution de repli. « L’installation sur ce site à toujours été annoncée comme provisoire. Aujourd’hui, avec le développement du quartier de la Cartoucherie et des Halles, les 1300 places de parking qu’occupent la fête foraine deviennent indispensables aux habitants », explique Cécile Dufraisse, adjointe au maire de Toulouse chargée de l’occupation du domaine public qui reconnaît une décision difficile à prendre.
« Je comprends la déception des forains et des administrés qui étaient content de se rendre à la fête foraine. Mais nous avons passé des années à chercher un terrains susceptible de recevoir la fête foraine et la base de vie dans de bonnes conditions », ajoute l’élue. En effet, le déploiement de tous les manèges ainsi que du campement des forains nécessite une surface dégagée et connectée aux différents réseaux de six hectares. « Nous ne disposons pas d’un tel foncier. Nous somme face à un mur », regrette-t-elle. L’avenir de l’événement semble donc compromis à court et long terme. Et l’édition 2020 pourrait bien avoir été la dernière de la fête Saint-Michel.
(MAJ le 15/04/2021 à 15h50)
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires