Aux petits soins – L’Établissement français du sang inaugure les nouveaux locaux de son centre de prélèvement à Toulouse-Purpan. Un moyen, parmi d’autres, de recruter et de fidéliser les donneurs.
© EFSEn arrivant à l’hôpital Purpan, on ne rate plus le bâtiment de l’Établissement français du sang (EFS). À l’intérieur aussi, la signalétique est plus lisible, les salles plus colorées, les postes de travail plus ergonomiques et le matériel flambant neuf. « Le site a 25 ans, il avait besoin d’être rafraîchi et remis au goût du jour. Nous voulions améliorer également le confort du donneur », explique le docteur Laurent Bardiaux directeur général adjoint de l’EFS en Pyrénées-Méditerranée.
Pour que le moment du prélèvement soit plus ludique, une installation sonore temporaire (jusqu’à la fin de l’année) permet au donneur d’improviser de la musique : « On cherche à faire le buzz ! Pour que l’on parle de nous sur un autre sujet que le niveau de nos stocks ! Cela nécessite une communication dans la durée. »
Ainsi, tout au long de l’année, l’équipe de l’EFS de Toulouse-Purpan organise des évènements, de la soirée déguisée d’Halloween aux collations d’un jour du chef Christian Constant. Le bouche-à-oreille fonctionne parce que les médias relayent l’information : « Ces derniers sont notre seul levier pour trouver de nouveaux donneurs. Nous en avons besoin constamment car le turn-over est permanent », insiste Laurent Bardiaux.
Sur le site de Purpan, un donneur sur dix vient pour la première fois. Intégré à une base de données, son sang peut être très précieux. Le groupe O négatif est le plus rare, puisqu’il ne concerne que 7% de la population, et c’est le plus recherché, car il peut être donné à tous les autres. « Dès que les stocks baissent, nous sollicitons les donneurs O négatif, par mail, par sms ou sur les réseaux sociaux. » Médicalement plus lourds, les prélèvements de plasma ou de plaquettes nécessitent également quelques attentions, un rendez-vous étant fixé à l’avance, par téléphone. Ainsi choyés et fidélisés, les donneurs reviennent en moyenne une fois et demi par an. Mais ils ne représentent que 4% de la population.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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