Ce week-end, lors du Forum Toulouse + verte, l’heure était à la sensibilisation écologique pour la ville de Toulouse. Un geste engagé en faveur de l’environnement pour la mairie, « une campagne de communication » pour six associations « réellement engagées pour le climat ».
À l’occasion du forum Toulouse + Verte, la Ville et la Métropole se sont mobilisées pour sensibiliser les citoyens à la préservation de l’environnement. Autour de débats et plusieurs propositions des Toulousains, cette manifestation « n’est que le lancement de nombreux projets écologiques ». « La partie la plus importante du travail arrivera plus tard », explique-t-on à Toulouse Métropole. Une quinzaine d’associations étaient présentes sur les lieux pour un événement qui a duré tout le week-end.
Le gaspillage alimentaire, la qualité de l’air, la mobilité ou encore les actions de la mairie et de la métropole ont été les principaux thèmes abordés. Les visiteurs présents sur place ont pu également exposer leurs idées ou leurs initiatives en les inscrivant sur un papier puis en les déposant dans une urne ou bien en les accrochant à un arbre. « L’idée est d’échanger et d’obtenir des remarques directes », ajoutent les services la Métropole. Toutes ces réflexions vont être examinées par la municipalité. À l’issue, « des groupes de travail seront formés pour pouvoir réaliser les projets les plus pertinents ».
Pourtant, six associations expriment leur profond désaccord vis-à-vis de cet événement. 2 pieds 2 roues, Vélorution, Toulouse en transition, le collectif du Ramier, Greenpeace, Citoyens pour le climat et Alternatiba considèrent le forum Toulouse + Verte comme « une campagne de communication au service de l’image verte ». Selon eux, la seule association partenaire de cette manifestation, WWF, n’est pas implantée à Toulouse. « Pourquoi faire venir des gens de Paris pour l’écologie toulousaine ? » s’interroge celui qui se fait surnommer Gwarr, membre de l’association Alternatiba.
Les six organismes veulent surtout pointer du doigt les limites de cet événement. « Nous proposons des solutions concrètes telle que le développement intensif des pistes cyclables dans l’agglomération. Nous demandons à ce que l’écologie prime sur l’économie. Mais la mairie n’écoute rien », ajoute Gwarr. Des exigences qui ont pu être relayées lors de ce forum qui laissait la liberté à chacun d’exposer ses “idées vertes” et d’être sensibilisé aux gestes écologiques. Or, Gwarr reste sceptique : « Nous allons voir ce qui sera proposé. »
L’adjointe au maire en charge des jardins et espaces verts, Marie-Pierre Chaumette, explique que cet événement « se situe en droite ligne des vœux du maire, Jean-Luc Moudenc ». L’élue répond surtout aux demandes des associations dites vertes ou écologiques en évoquant certaines contraintes d’urbanisme. « On ne peut planter de la verdure où on le souhaite, il faut prendre en compte plusieurs règles », indique Marie-Pierre Chaumette. Notamment l’accessibilité ou le classement de certains édifices aux Bâtiment de France : « On ne peut pas cacher des structures historiques. Et deux personnes à mobilité réduite doivent pouvoir se croiser sur les voies piétonnes. »
Marie-Pierre Chaumette illustre ses propos en relevant certaines initiatives vertes mises en place depuis le début du mandat de Jean-Luc Moudenc. Notamment le jardin de la ligne à Montaudran, le parc Moulis Croix-Bénite, baptisé parc de la Violette ou encore l’opération “Fleurs sur mon mur”, lancée en 2016, qui a permis à « 387 micro-jardiniers de fleurir sa façade, balcon ou terrasse ».
Chloé Cappai
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