La région Occitanie a signé un partenariat avec la SNCF et le Cnes pour lancer le projet Geofer. Il doit renforcer la mobilité au sein du territoire, notamment grâce une meilleure maîtrise du coût d’exploitation. Il vise également à diversifier les activités industrielles locales vers le rail. Tour d’horizon des retombées potentielles pour les usagers.
DRLe train qui partira de Toulouse le 29 avril prochain n’embarquera pas de passagers. À leur place, seront installés des systèmes électroniques, des capteurs et autres technologies normalement utilisés dans les secteurs de l’aéronautique et du spatial. Ces instruments sont dédiés au projet Geofer, lancé par la région Occitanie, la SNCF et le Cnes. Son objectif : limiter les coûts d’exploitation du ferroviaire, « qui s’élèvent à 300 millions d’euros par an », rappelle Xavier Leblan, directeur de Guide, laboratoire d’essais qui pilote l’ensemble, mais aussi assurer un service accru pour les usagers.
Les données et les mesures enregistrées à bord de ce train test permettront de mettre au point un système de géolocalisation dédié aux TER et donc une signalétique de pointe, transmise par satellite. « Grâce à la géolocalisation, l’anticipation d’obstacles sur les voies, de rames en arrêt ou d’entrée en gare difficile, entraînera une adaptation automatique de la vitesse des trains. Et donc une économie significative d’énergie, puisque les conducteurs n’auront plus à freiner ou accélérer par à coup », précise Xavier Leblan. De même, la maintenance n’en sera que plus réactive : les capteurs installés sur les rames transmettront en temps réel, aux autres trains, des informations concernant l’état des voies, des caténaires et des infrastructures ferroviaires.
Pour les usagers, cela signifie moins de retards, plus de fluidité et une régularisation des incidents plus efficace. La sécurité sera aussi améliorée grâce à un pilotage intelligent capable d’adapter la vitesse des rames ou encore de commander les passages à niveau plus précisément… Une modernisation active qui devrait réconcilier les voyageurs avec le train.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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