Transports. C’est d’ici le 14 juillet que Toulouse Métropole doit présenter son plan de financement de la 3e ligne de métro. Un budget dont on commence à deviner les contours via notamment une aide européenne ainsi que l’intervention du département.
Véritable serpent de mer de l’actualité locale, le projet de 3e ligne de métro semble plus que jamais se préciser avec deux récentes bonnes nouvelles concernant son financement. En début de semaine dernière, il y a d’abord eu l’annonce d’une subvention de 9,8 millions d’euros de la Commission européenne pour la réalisation des études de la ligne Toulouse Aerospace Express. Ce montant représente 50% du coût total de ces études, soit le seuil maximum qui pouvait être obtenu. « À l’heure actuelle, je ne connais pas beaucoup de projets subventionnés à un tel niveau. La 3e ligne de métro toulousaine est le seul projet de transport urbain parmi les 195 retenus au total, c’est le premier et le plus aidé des projets français, ce qui démontre sa pertinence », se réjouit Jean-Michel Lattes, président de Tisseo SMTC. Et en fin de semaine dernière, c’est le département, par la voix de son président Georges Méric, qui a fait un retour spectaculaire à la table des éventuels partenaires. Au total, le Conseil départemental propose ainsi d’injecter 201 millions d’euros dans les différents projets de transports de l’agglomération : 102 pour les tronçons gare de Colomiers – Airbus Saint-Martin et Labège-La Cadène – Airbus D & S de la 3e ligne, 24 millions, pour favoriser le développement des bus Linéo et la desserte des villes périphériques, 10 millions pour d’autres projets structurants et enfin 65 millions pour le PLB, soit 36 % de son coût. Dans cette intervention décisive du département, c’est cette dernière ligne qui attire l’attention et pourrait bien relancer le dossier du prolongement de la ligne B qui a provoqué tant de polémiques.
« Un acteur privé a évoqué la possibilité de prêter jusqu’à 500 millions d’euros »
Mais pour Jean-Michel Lattes, le temps est décidément à l’optimisme : « l’annonce du département intervient deux jours après une réunion que nous avons eue avec les différents exécutifs et qui s’est avérée très positive. Je suis ravi que nous sortions enfin du contexte toulouso-toulousain et les conditions demandées par le département sont tout à fait légitimes. Le président Méric est très à l’écoute, j’ai beaucoup apprécié travailler avec lui ». Le département, qui a notamment été rassuré sur le maintien en régie publique jusqu’à 2021, pourrait être suivi dans les jours qui viennent par la Région même si on ne connaît pas encore le montant de sa participation. Si la situation s’éclaircit, restent certains points à préciser comme l’éventuel apport de l’aéroport, actuellement en discussion avec les actionnaires chinois, ou le recours au PPP (partenariat public-privé). « Il y aura un choix à faire en octobre sur les outils de financement, nous n’avons pas de religion à ce sujet. Par ailleurs, nous avons rencontré différents organismes financiers et un acteur privé a évoqué la possibilité de prêter jusqu’à 500 millions d’euros », avance l’élu qui espère aussi compter sur de nouvelles aides de l’Europe. Bref, des discussions sont encore à prévoir d’ici le 14 juillet. Mais ce qui est sûr c’est qu’entre la version courte du projet estimée à 1,7 milliard d’euros et la version longue qui coûterait 2,1 milliards, la balance penche assurément vers cette dernière.
Actualités en continu - Politique
Commentaires