ISSUE. Fortement contesté depuis plus d’une décennie, le projet de centre commercial à Plaisance-du-Touch va faire l’objet d’un nouveau recours. Les différentes parties peuvent-elles s’entendre pour achever cet interminable feuilleton ?
«Dix ans de blocage, cela ne peut plus durer. Il faut faire avancer les choses», reconnaît lui-même Pascal Barbier, coprésident du collectif Non à Val Tolosa, qui s’oppose au projet de grande zone commerciale de 60 000 m² à Plaisance-du-Touch. Pour autant, celui qui est également élu d’opposition de la commune n’en démord pas : si le territoire présente un réel déficit en termes d’emploi par habitant, il faut privilégier la solution d’une zone industrielle à celle de ce grand parc commercial. Pascal Barbier avance ainsi la possibilité de réunir toutes les parties prenantes autour de la table afin de discuter d’un projet alternatif. «La plupart des terrains appartiennent déjà à Unibail (le promoteur du projet, qui n’était pas disponible pour répondre à nos sollicitations, ndlr), qui peut encore accepter de les revendre sans perdre d’argent dans l’opération», espère-t-il, assurant avoir toutefois reçu «des fins de non-recevoir» de la part du géant de l’immobilier commercial. «Ce n’est pas dit que nous parvenions à un consensus, mais nous devons au moins essayer de discuter.»
« Nous devons au moins essayer de discuter »
Pendant ce temps, la bataille judiciaire continue autour de cette zone commerciale imaginée il y a déjà vingt ans. Alors que le permis de construire octroyé en 2009 a été invalidé par la Cour administrative d’appel de Bordeaux en juin, un nouveau permis a été accordé cet été par la municipalité. Un document que Non à Val Tolosa va encore contester devant les tribunaux. Pour autant, Patrice Vermeulen, nommé médiateur dans ce dossier au début de l’année, se veut optimiste quant à l’issue du projet : «Nous sommes déjà en train de sortir de l’impasse. Unibail pourra sans doute commencer bientôt les travaux sur le site», augure-t-il.
Sollicitée par le Conseil départemental qui se retrouvait en porte-à-faux dans ce projet, l’intervention du médiateur a débouché sur un accord entre les institutionnels et Unibail au printemps dernier. Patrice Vermeulen a notamment obtenu du promoteur que 2000 des 12 000 m² de l’hypermarché soient réservés aux productions locales, que la zone de compensation écologique qui contrebalance l’impact environnemental du projet soit étendue, ou qu’une zone à caractère culturel soit au programme. «Aucune autre modification n’a été demandée depuis par les différentes parties et les associations de commerçants se sont montrées particulièrement réceptives», souligne-t-il, avant d’affirmer qu’il se montrera «attentif à ce que l’accord de médiation soit correctement appliqué».
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