Profitant de l’élan donné à la réalisation de la Ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, les partenaires du projet Grand Matabiau, quais d’Oc (ex-TESO) ont présenté, ce jeudi 23 janvier, la première phase des travaux prévus autour de la gare toulousaine. Réaménagement du parvis et des boulevards, rénovation de la façade et déplacement de la gare routière…
Crédits Les Yeux CarrésAprès l’adoption par le Parlement de la loi Lom, dont un amendement précise le cadre de financement de la future Ligne à grande vitesse (LGV) Toulouse-Bordeaux, les partenaires (Toulouse métropole, Région Occitanie, Département de la Haute-Garonne, SNCF et État) du projet Grand Matabiau, quais d’Oc (ex-TESO) ont présenté les principaux chantiers prévus autour de la gare. Une première phase dont les derniers travaux devraient aboutir à l’horizon 2030. Aménagement du parvis et des boulevards, accès au métro, rénovation des bâtiments ou réhabilitation de la maison éclusière… L’ambition est de faire de la gare Matabiau un pôle d’échanges multimodal au rayonnement international et de cette infrastructure une porte d’entrée digne de la quatrième ville de France.
« Notre volonté est d’aménager la ville. Après la rue Bayard et les allées Jean Jaurès, nous nous attaquons maintenant à la troisième pièce d’un puzzle qui a toute sa cohérence. La gare et ses abords ont trop longtemps été négligés », justifie Jean-Luc Moudenc, le président de Toulouse métropole. Celui-ci détaille les principaux aspects qui ont conduit la conception du projet : « Revaloriser, embellir, élargir l’espace au profit des piétons et végétaliser. » Le nouveau parvis étant désormais terminé, l’élu a lancé le top départ des travaux « de l’autre côté du canal » qui s’étendront sur 135 hectares, pour un budget total avoisinant les 30 millions d’euros.
C’est tout le quartier situé aux abords de la gare Matabiau et du boulevard Bonnefoy qui va être radicalement transformé par cet important chantier lié à l’arrivée de la LGV, annoncée pour 2029. En plus d’une nouvelle voie, Grand Matabiau, quais d’Oc prévoit de créer un secteur résidentiel et une zone d’activité. Les premières démolitions ont d’ailleurs commencé sur l’avenue de Lyon.
À la place des anciens bâtiments, des immeubles conformes aux réglementations énergétiques actuelles verront le jour. Ils accueilleront des commerces, des habitations et des bureaux. « La mixité sera préservée, avec 35 % de logements sociaux et 10 % d’accession sociale à la propriété », précise le président de la métropole.
Avec la livraison du parvis qui enjambe désormais le Canal du Midi, c’est toute une première tranche de travaux qui se termine. « Nous souhaitions un espace apaisé et ouvert sur le centre-ville », se félicite Jean-Luc Moudenc. L’élu envisage d’ailleurs d’installer un marché de plein vent biologique sur ce nouvel espace. Dans l’ensemble, ces premiers aménagements ont essentiellement porté sur des questions d’accessibilité. En particulier ceux de la ligne A du métro dont l’entrée a été repensée pour être plus visible et adaptée aux personnes handicapées et à mobilité réduite.
La façade du bâtiment voyageur de la gare Matabiau, un édifice construit en 1905 et classé monuments historiques depuis 1984, a également été rénovée. Un soin particulier a été porté à l’emblématique marquise qui couvre ses grandes portes.
D’autres travaux seront engagés pour adapter les espaces accueillant les voyageurs. Trois nouveaux accès seront notamment créés pour absorber le flux grandissant de passagers qui devrait tripler dans les dix prochaines années pour atteindre les 150 000 usagers quotidiens.
De profondes modifications qui pourraient aboutir au déplacement de la gare routière. Une option qui « doit-être mûrement réfléchie et ne doit pas nuire à son attractivité », avertit Pascal Boureau, conseiller départemental en charge des transports.
La maison éclusière dite du “Béarnais”, inutilisée depuis 2017, sera réhabilitée et devrait être transformée en guinguette. Un appel à projets a été lancé pour son exploitation. Enfin, des travaux ont commencé sur la place Arago.
Neuf arbres supplémentaires ont été plantés et l’espace dédié à la voiture a été significativement réduit pour favoriser de nouveaux usages, comme des marchés ou des animations ponctuelles.
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