Après cinq jours de perturbations liées à la grève nationale des sages-femmes, la maternité de la clinique Rive-Gauche de Toulouse rouvre ses portes ce jeudi. Le personnel médical de Croix du Sud, lui, poursuit le mouvement.
« Les négociations menées entre les sages-femmes et la direction de la clinique Rive-Gauche de Toulouse ont permis d’aboutir à une réouverture de la maternité », déclare la préfecture du Haute-Garonne, « elle peut à nouveau accueillir et prendre en charge les futures mamans dès ce jeudi matin, 8h ».
Un mouvement de grève inédit des sages-femmes a débuté jeudi 7 octobre dernier dans toute la France. À Toulouse, malgré les demandes de réquisitions formulées par la direction de la clinique Rive-Gauche, le personnel médical refusait depuis cinq jours de reprendre le travail. Cette situation avait provoqué « l’impossibilité d’assurer la continuité et la sécurité des soins » selon l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Occitanie, et donc la fermeture provisoire des services de maternité.
Mardi 2 novembre, l’ARS a même décidé de saisir la justice. « L’absence de réponse à ces réquisitions étant constitutive d’un délit, nous avons été contraints de saisir le procureur de la République de Toulouse », justifiait l’autorité sanitaire locale. Ce jeudi 4 novembre, les sages-femmes de la clinique Rive-Gauche ont finalement décidé de reprendre leur activité. « Nous n’avons rien obtenu, mais nous reprenons le travail. Nous ne sommes pas des criminelles, nous ne voulons pas mettre en danger les femmes et les enfants », explique l’une d’elles, Nathalie Vanhoy, dans les colonnes de France 3.
Malgré une reprise de l’activité, les sages-femmes continuent de se battre pour obtenir de meilleures conditions d’exercice, une rémunération à hauteur de leurs responsabilités et la reconnaissance de leur métier dans le système de soin. En Haute-Garonne, les professionnels de la maternité de la clinique Croix du Sud à Quint-Fonsegrives, près de Toulouse, poursuivent la mobilisation. De ce fait, l’ARS demande aux futures mamans impactées par ce mouvement de grève de contacter le 15 pour que les équipes de régulation médicale puissent les orienter vers des maternités qui pourront les accueillir.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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