La Ville de Toulouse va facturer 120 euros la prise en charge des personnes en état d’ivresse sur la voie publique par la police municipale. Une note qui s’ajoutera à une éventuelle amende de 150 euros.
Lors du dernier conseil municipal, ce vendredi 22 octobre, les élus toulousains ont voté en faveur de la facturation de la prise en charge par la police municipale des personnes en état d’ivresse sur la voie publique. Ainsi, le réveil pourrait s’avérer encore plus difficile pour les fêtards de la Ville rose ayant fait fi de toute modération dans leur consommation d’alcool au point de devoir être ”gardés à l’ombre” le temps de recouvrer leur esprit. En effet, les contrevenants pourraient se voir remettre une ”douloureuse” particulièrement salée. Une note de 120 euros qui viendrait s’ajouter à une contravention de deuxième classe dont le montant s’élève déjà à 150 euros.
« En moyenne, chaque année, la police municipale interpelle 250 à 300 personnes manifestement ivres sur la voie publique et les conduit au commissariat central », rappelle Emilion Esnault, adjoint au maire en charge de la police municipale et de la bonne tenue de l’espace public. Et c’était là, jusqu’à cet été, que la police nationale, seule compétente en ce domaine, prenait en charge toutes les procédures administratives, médicales et judiciaires. Mais, la loi du 25 mai 2021 accorde certains pouvoirs aux agents municipaux qui peuvent désormais rédiger de véritables procès-verbaux (jusqu’à présent ces derniers se contentaient de transmettre un rapport à la police nationale). Dans le même article, cette loi impose désormais à la police municipale de faire passer une visite médicale à la personne interpellée.
« Lorsqu’une personne en état d’ivresse manifeste est prise en charge par les forces de l’ordre pour être amenée en cellule de dégrisement, elle doit d’abord être conduite à l’hôpital afin d’être examinée par un médecin qui va attester que son état de santé est compatible avec son enfermement », précise Emilion Esnault. C’est donc ce détour médical, qui mobilise un équipage, que les élus ont décidé de facturer. « Ce changement de procédure rallonge les temps de déplacements et d’engagement de nos équipes. Cette prise en charge du transport a un coût et un impact direct sur la disponibilité de nos agents. Il convient donc de le facturer 120 euros aux personnes ivres », a défendu la majorité lors du vote au conseil municipal. Le voyage en cellule de dégrisement va donc coûter cher à Toulouse.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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