À en croire Brigitte Lahaie, notre sexualité serait « misérable ». Dans une interview accordée à nos confrères du journal Metronews, l’ex-star du porno n’y va pas par quatre chemins : nous sommes de gros menteurs côté sexe. Nous nous vantons dans les sondages d’opinion de faire l’amour deux fois et demie par semaine, mais c’est faux. Et côté qualité, c’est pire puisque nous sommes tous des « handicapés » du désir. Info ou Intox ? C’est notre dossier de la semaine, et nous avons pris beaucoup de plaisir à l’écrire.
Dans de beaux draps
Entre la moiteur des terrasses et les jupes légères, les soirées toulousaines n’ont, ces jours-ci, pas tellement l’air… misérables. « J’aime faire l’amour, j’en ai besoin, ça me calme. Donc c’est tous les matins et toutes les fins d’après-midi du lundi au vendredi avec ma maîtresse, et une ou deux fois par semaine avec ma femme » confie Baptiste*, la belle cinquantaine, et pas l’ombre d’un mensonge au coin du visage.
Le plaisir, les plaisirs de l’acte sexuel, c’est indéniablement la première chose dont parle la majorité des Toulousains quand on les interroge sur leur pratique.
Un plaisir qui varie. Et d’abord selon l’âge. À 20 ans, les amis de Sarah se divisent en deux camps : les garçons qui cachent leur gêne derrière des blagues trop bruyantes, et les filles, à la parole plus libre. « Pendant la semaine et les cours on ne se voit pas avec mon copain », explique ainsi Lina, 21 ans, « ça me manque mais on se rattrape le week-end, et puis sinon j’ai essayé les mangas pornos, c’est sympa. »
À 29 ans, presque un vétéran, Étienne joue la nostalgie : « Au début, c’était tous les jours, même plusieurs fois par jour et c’était vraiment bien. Aujourd’hui, c’est désertique, et ça me manque quotidiennement. » Son compagnon est prévenu. La fréquence des rapports semble connaître de fait un brusque ralentissement en sortant de la vingtaine. « Combien de fois ? Deux par semaine. C’est sûr, plus le couple dure et plus les rapports s’espacent» comptabilise Sophie, 35 ans tandis que pour Chloé, 31 ans, « C’est au moins trois fois par semaine. Et je jure que je ne mens pas! »
La quarantaine représente un autre cap. La maternité et les enfants sont passés par là. « On doit être à deux fois par an » avoue Nathalie, 47 ans : « entre boulot et enfants, on ne fait que se croiser mais on a identifié le problème et l’on va y remédier ». « Il suffit qu’on retrouve un peu de tranquillité, et l’on explose tout ! » confirme Valérie, 47 ans en riant d’une moyenne statistique difficile à établir.
Le plaisir est parfois aussi solitaire. Comme pour Nadia et Jérôme, qui s’y adonnent respectivement six et une fois par semaine. Deux célibataires toulousains qui pourraient se rencontrer à la faveur de l’été… Loin des misères de l‘hiver.
* certains prénoms ont été changés
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