PROJECTEUR. Du 28 juillet au 15 aout, le festival Jazz in Marciac fêtera ses 40 bougies. Au fil des années, cet évènement est devenu un rendez-vous international pour les passionnés de musique, et un véritable moteur pour le développement du petit village gersois.
« Au départ, nous n’avions absolument pas idée de l’ampleur que le cela allait prendre », lâche Jean-Louis Guilhaumon, président de Jazz in Marciac et maire (PS) de ce village gersois. Pour sa 40e édition, le festival accueillera une nouvelle fois cette année de grands musiciens internationaux, entre autres : Norah Jones, Dee Dee Bridgewater ou Herbie Hancock. Et les spectateurs qui vont avec. En 2014, près de 67 000 billets ont été vendus, et si l’on prend en compte le public des concerts gratuits, la fréquentation totale aurait atteint 260.000 personnes. « Si cela fonctionne, c’est grâce aux nombreux bénévoles qui se mobilisent et à la population qui adhère à notre projet », assure l’homme-orchestre. Et ce succès entraine effectivement tout le village : augmentation du nombre de nuitées, création de chambres d’hôtes, explosion des recettes pour les restaurants. Mais, en plus de ces retombées habituelles, le festival de musique est devenu un « véritable levier économique» pour la bastide gersoise.
Alors que le collège de Marciac était menacé de fermeture, le maire a décidé d’y créer des ateliers d’initiations au jazz et le nombre d’élèves a quasiment doublé. Une salle de concert baptisée « l’Astrada » a aussi été construite : « vous avez déjà vu un lieu pouvant accueillir toute l’année un public de 500 personnes dans une ville de 1350 habitants ? » interroge Jean-Louis Guilhaumon, fièrement. Autre impact positif du festival, Marciac a été élevée au rang de « grand site de Midi-Pyrénées ». Sa notoriété culturelle lui a donné accès à une aide pour réhabiliter cette bastide du XIIIe siècle. À la lumière de ces 40 bougies et à l’heure du bilan, le festival peut donc se targuer d’avoir pris à rebours la tendance actuelle et permis à un petit village de redonner vie à la campagne.
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