Suite à l’appel de la sœur Cécile Bigo, en 1984, le banquier Bernard Dandrel décide de passer des coffres aux placards et de lancer la première banque alimentaire de France. Aujourd’hui, ces structures solidaires qui luttent contre le gaspillage et la précarité alimentaires fêtent leurs 35 ans.
© banque alimentaireChaque année, l’ensemble des Banques alimentaires du territoire collectent plus de 110 000 tonnes de denrées, soit l’équivalent de 220 millions de repas. Des dons qui sont répartis à d’autres associations chargées de les distribuer sur le terrain. Un engagement solidaire qui fête, aujourd’hui, ses 35 ans d’existence. « Quelle est la personne qui aura assez d’astuces pour mettre au point un procédé de récupération rapide et efficace de nourriture avant qu’elle ne soient jetée dans les poubelles », lançait sœur Cécile Bigo, dans une lettre publiée dans le journal La Croix, en 1984. Un défi qu’a immédiatement relevé le banquier Bernard Dandrel en fondant la première Banque alimentaire de France.
Il faudra attendre deux ans pour qu’une telle structure s’établisse à Toulouse, en 1986. « Nous avons un double engagement : lutter contre le gaspillage alimentaire et restaurer les Hommes. Ce qui ne veut pas seulement dire les nourrir, mais également les aider à retrouver une dignité et un statut social », rappelle Aurélie Racine, la directrice de la Banque alimentaire locale qui dispose désormais d’un entrepôt de 3 200 mètres carrés. Sur Toulouse et sa région, l’association a servi 2 733 tonnes de denrées, collectées auprès d’entreprises de la grande distribution, de l’industrie agroalimentaire et de producteurs. De quoi offrir 4,4 millions de repas aux quelque 35 000 bénéficiaires.
Un chiffre en permanente augmentation qui inquiète la responsable : « La majeure partie d’entre eux sont des salariés, des familles monoparentales, des étudiants ou des retraités. Pas des gens nécessairement à la rue. » L’association organise de temps en temps des collectes aux caisses des grands magasins et lance des appels à s’engager bénévolement. « Chaque nouvelle personne qui s’investit représente l’équivalent de 30 000 repas supplémentaires », précise Aurélie Racine.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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