La semaine dernière, Carole Delga et Jean-Luc Moudenc signaient un contrat portant sur 78 projets au sein du territoire de la métropole dans lesquels la Région investit. Ce vaste programme, qui lie les deux collectivités jusqu’en 2021, comprend notamment la station de méthanisation qui verra bientôt le jour sur le site de l’usine Ginestous-Garonne.
Mardi 2 juillet, avait lieu la signature du contrat territorial entre la Région Occitanie et Toulouse Métropole. Cette feuille de route partagée qui engage les deux collectivités jusqu’en 2021, se traduit par des programmes annuels recensant les différents projets communs ainsi que les plans de financement. « Le but est d’accompagner Toulouse pour accélérer sa dynamique et en faire une métropole européenne tout en développant sa qualité de vie », explique Carole Delga, présidente de la Région. Le maire Jean-Luc Moudenc se réjouit de son côté de cette collaboration qui « dépasse les clivages politiques » et permet de « faire converger » les besoins de la Métropole avec les grandes priorités de la Région.
« Accompagner Toulouse pour en faire une métropole européenne »
Le contrat identifie ainsi 78 projets (65 % à Toulouse même) pour un montant total de 527 millions d’euros, dont 101 millions apportés par la Région et 189 millions par la Métropole, le reste étant financé par d’autres partenaires. Il couvre un large champ de thématiques : innovation industrielle, culture, enseignement, politique de la ville, tourisme, emploi, solidarité… La collectivité présidée par Carole Delga est elle-même maître d’œuvre pour cinq d’entre eux : la reconstruction de l’École nationale supérieure d’architecture, le projet de recherche, de soins et innovation en santé “Inspire” au sein de l’Oncopole, la Cité des start-up, les Maisons de l’orientation et l’École régionale du numérique. La Région vient en soutien de plusieurs autres comme le réaménagement du parc, du lac et du château de la Reynerie ou la création d’un tiers-lieu dédié à l’économie sociale et solidaire (ESS), l’artisanat et le numérique à Bellefontaine.
L’accord porte également sur l’accompagnement à la transition écologique et énergétique. Un volet dont l’un des projets les plus emblématiques est la conception d’une unité de méthanisation au sein de la station d’épuration Ginestous-Garonne, nécessitant un investissement total de 27 millions d’euros. Toulouse Métropole a ainsi sollicité une subvention de 2 millions d’euros auprès de la Région, qui a aussi fléché 1,5 million d’euros provenant du Fonds européen de développement régional (Feder) dont elle assure la gestion. Le plan de financement est complété par l’Agence de l’eau Adour-Garonne (8 millions d’euros), l’Ademe, l’agence nationale de l’environnement (900 000 euros) et Toulouse Métropole elle-même.
Le chantier de cette station, qui transformera en biogaz les boues issues de l’épuration des eaux usées de 589 000 habitants, soit 90 % de la métropole, est déjà bien avancé. « Le génie civil est terminé à 80 % et la phase d’équipement à 60 %. La livraison aura lieu fin 2019 et il faudra ensuite trois mois pour charger le méthaniseur avant qu’il puisse entrer en action », détaille Pierre Trautmann, adjoint au maire de Toulouse en charge de la commande publique. Le biogaz ainsi obtenu sera réinjecté dans le réseau urbain de distribution de gaz. « La station produira 65 gigawatts-heure par an, l’équivalent de la consommation d’énergie annuelle de 13 000 habitants. À titre de comparaison, la future centrale photovoltaïque de l’Oncopole générera 20 gigawatts-heure », ajoute l’élu.
Commentaires