Le 21 septembre 2011, la première “Ruche qui dit oui !” ouvrait ses portes au Fauga, près de Toulouse. 10 ans plus tard, avec 1 700 ruches en France et en Europe, le succès de ce concept à la croisée de l’Amap et du drive fermier est incontestable.
La “Ruche qui dit oui !” vient de fêter ses 10 ans au Fauga, à quelques kilomètres de Toulouse. En effet, c’est dans cette petite commune de 2 000 habitants que cette jeune pousse, cofondée par Marc-David Choukroun, Guilhem Chéron et Mounir Mahjoubi, a ouvert sa première ruche, le 21 septembre 2011. Se lançant ainsi dans l’aventure de la vente directe de produits alimentaires locaux.
« Une ruche c’est une sorte de drive fermier associé à une plateforme de commande en ligne. Les membres peuvent commander des produits locaux sur notre site Internet puis récupérer leur panier lors d’un rendez-vous hebdomadaire près de chez eux », résume Odile Mailhé, responsable de deux ruches, au Fauga et à Toulouse.
Dix ans plus tard, 1 700 ruches ont vu le jour en France (770) et dans le reste de l’Europe (930) et près de 250 000 membres, également appelés “abeilles”, utilisent régulièrement cette plateforme de commande en ligne. La preuve que ce concept a mi-chemin entre le drive fermier, l’Amap et le marché éphémère avait tout pour séduire.
« Je pense que la flexibilité et l’absence d’engagement ont grandement contribué au succès du projet. L’inscription est gratuite et la seule contrainte réside dans le fait qu’il faut venir chercher sa commande sur un créneau de deux heures, dans la ruche de son choix. Enfin, pouvoir rencontrer régulièrement les producteurs sur les lieux de livraison offre une dimension conviviale qui est fondamentale. Les gens aiment se retrouver à la ruche », détaille Odile Mailhé qui gère la ruche du Fauga depuis sa création.
Même si la jeune femme était convaincue de l’intérêt du modèle lorsqu’elle s’est engagée dans le projet, elle n’imaginait pas un tel succès. « Cela faisait plusieurs années que je recherchais un mode de consommation local et que je m’interrogeais sur la manière de relocaliser notre économie et notre alimentation. J’étais déjà inscrite dans une Amap mais je sentais qu’il fallait aller plus loin. Trouver d’autres produits. Pas seulement des légumes. Mais c’est une démarche compliquée et chronophage. La ruche correspondait totalement à ce que j’attendais. Mais je ne pensais pas que cela prendrait une telle ampleur », témoigne-t-elle.
Concrètement, “la Ruche qui dit oui”, c’est d’abord un site Internet qui permet de mettre en contact des consommateurs et des producteurs installés à proximité. « Ce sont ces derniers qui fixent eux-mêmes les tarifs de leurs produits. Cela nous permet de garantir un juste prix », assure Odile Mailhé. En plus de fruits et légumes de saison, “la Ruche qui dit oui !” propose de la viande, des laitages, des produits transformés et même, parfois, des créations d’artisans locaux. « Pour la fête des mères nous pouvons proposer des bijoux », ajoute la responsable.
Refusant de se reposer sur ses lauriers, “la Ruche qui dit oui !” cherche toujours à se renouveler. Par exemple, en développant des services de livraison à domicile ou en ouvrant de véritables boutiques.
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