Le sommet de l’aviation qui se déroule les 3 et 4 février à Toulouse vise la neutralité carbone en 2050. Des associations, comme Greenpeace, réclament plutôt une régulation du trafic aérien.
Les ministres des Transports des pays membres de l’Union européenne et des représentants de quelques États partenaires, comme les États-Unis et le Canada, sont dans la Ville rose. Ils participent au sommet de l’aviation à Toulouse les 3 et 4 février. Il doit déboucher sur la signature de la “déclaration de Toulouse” en faveur de la neutralité carbone d’ici à 2050.
“Pour décarboner durablement le transport aérien, plusieurs axes sont explorés”, selon le ministère de la Transition écologique sur son site internet. Il donne en exemple : “L’innovation technologique (conception, motorisation, utilisation de l’électrique, de l’hybride ou de l’hydrogène), l’amélioration des opérations (trajectoires, vol en formation), l’optimisation des infrastructures aéroportuaires, ou encore le déploiement des carburants d’aviation durables.”
Le rendez-vous du sommet de l’aviation est organisé à l’occasion de la présidence française du conseil de l’Union européenne. La visite d’une chaîne d’assemblage de l’avionneur européen Airbus était organisée jeudi après-midi. Ce vendredi 4 février, les participants se rendront à l’École nationale de l’aviation civile (ENAC) pour évoquer l’avenir de l’aviation durable. Une étude sur “les attentes des citoyens” sur la décarbonisation du secteur doit notamment être présentée.
Pendant ce temps, à une dizaine de kilomètres de là, des associations environnementales appellent à une manifestation devant l’aéroport de Toulouse-Blagnac “Si cette réunion devrait être l’occasion d’avancer sur la nécessaire transformation du secteur à l’échelle européenne, elle risque de tourner autour des fausses solutions et notamment de l’obsession du gouvernement français pour le mythe de l’avion vert”, regrette Greenpeace dans un communiqué.
L’ONG estime que “la régulation du trafic aérien est indispensable pour mettre le secteur sur les rails de l’accord de Paris. Ce postulat devrait être le point de départ des discussions du sommet de l’aviation. Cela permettrait d’évoquer les solutions concrètes à déployer pour réduire dès maintenant les émissions de gaz à effet de serre.” Et l’organisation cite en exemple l’interdiction des vols courts lorsqu’il existe une alternative en train de moins de six heures, la relance du ferroviaire ou bien l’abandon de tous les projets d’extension d’aéroports.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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