Notre service d’urgences vétérinaires est confronté depuis plusieurs mois à une nette recrudescence des cas de typhus chez les chats. Avec une forte mortalité, pouvant atteindre près de 60%, le typhus, ou panleucopénie féline, est l’une des causes principales de mortalité des chatons. Pourtant, des solutions de prévention existent depuis des années.
© Sylvain Ranson-Ugences vétérinairesLe typhus est une maladie virale, provoquée par un virus spécifique au chat. Sa grande résistance dans le milieu extérieur, et aux différents agents détergents classiques, explique la forte contagiosité de la maladie. Seules des mesures d’hygiène strictes peuvent éviter la dissémination rapide du virus.
La contamination se fait par voie oro-fécale, le plus souvent indirecte. En pratique, le virus est excrété dans les selles, et l’inoculation se passe par léchage. La proximité dans une même litière est un facteur fort de contamination. La transmission du virus est indirecte, car elle se fait par l’intermédiaire d’objets contaminés.
Le typhus est une maladie digestive, dont les premiers signes sont le plus souvent l’apparition brutale de vomissements et de diarrhée. Rapidement, des répercussions sur l’état général interviennent avec une déshydratation, une fatigue et une baisse de l’appétit.
Au niveau sanguin, le virus provoque de graves altérations des globules blancs, d’où le nom de panleucopénie féline.
Plusieurs évolutions sont possibles : une forme suraiguë qui nécessite une prise en charge urgente et intensive, une forme aiguë qui se complique en 24 à 48 heures, et une forme classique dont l’évolution s’étend sur trois à sept jours.
Malheureusement, le typhus conduit souvent au décès de l’animal. L’absence de prise en charge en urgence est un facteur clé de la survie de votre compagnon.
Depuis plusieurs dizaines d’années, le typhus n’est pas une fatalité. Plusieurs vaccins existent, sont très efficaces et largement répandus. Il est fortement conseillé de faire vacciner son chaton dès l’adoption, et dès l’âge de huit semaines.
La contagion importante et le mode de transmission indirect expliquent que le vaccin est nécessaire, même sur les animaux qui ne sortent pas. Vous pouvez être le vecteur de contamination de votre animal.
Des mesures d’hygiène basiques permettent de limiter l’introduction du virus dans votre foyer. Si vous utilisez l’eau de Javel, vous parviendrez à assainir vos sols.
L’auteur
Le Dr. Sylvain RANSON exerce depuis 20 ans dans les urgences vétérinaires, et intervient dans un service d’Urgences Vétérinaires à Toulouse depuis 2016, et gère la régulation vétérinaire de plus de 30000 appels d’urgence par an.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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