À l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité, la mairie de Toulouse expose son plan pour faire progresser le vélo en ville.
Vélo à Toulouse @ DROrganisée à Toulouse du 16 au 22 septembre, la Semaine européenne de la mobilité est l’occasion pour la ville et la métropole de faire la part belle aux modes de déplacement alternatifs à la voiture. En plein boom depuis la rentrée, la pratique du vélo sera notamment au centre de l’attention. Un mode de déplacement à propos duquel la ville compte bien “changer de braquet”, selon l’expression de Philippe Perrin, le nouveau monsieur vélo des conseils municipal et métropolitain.
Ce dernier met notamment en avant les 15 kilomètres d’aménagements cyclables qui ont été installés pendant le confinement. Depuis l’été, certains sont désormais définitifs comme sur les avenues Etienne-Billières et Grande-Bretagne ou sur la route de Saint-Simon. Qu’il s’agisse de vélorues (voies ou les voitures n’ont pas le droit de doubler les vélos) ou de pistes, d’autres aménagements provisoires ont été mis en place durant l’été.
Enfin, plusieurs axes sont encore à l’étude, comme par exemple au niveau de la Cépière, avenue Bazerque ou au Grand-Rond. Des réalisations qui se concrétiseront à l’automne si les études s’avèrent concluantes. Dans le cadre du plan de relance pour l’emploi, 5 millions d’euros de crédits supplémentaires ont été dégagés pour ces aménagements.
Mais les élus concernés par la mobilité le savent, l’essor du vélo et des autres modes de déplacements ne va pas sans créer de friction en terme de partage de l’espace public. C’est pourquoi Philippe Perrin souhaite rappeler à tous les usagers des règles simples mais parfois méconnues. À l’image de la priorité qui doit être laissée aux piétons dans les zones de rencontre à 20km/h, qui ont été étendues à la quasi totalité de l’hyper-centre.
De même, “la rue d’Alsace-Lorraine n’est pas une piste cyclable, les vélos doivent y rouler au pas”, rappelle Philippe Perrin. Quant aux cas de véhicules garés sur les aménagements cyclables, régulièrement rapportés par l’association 2 pieds 2 roues, l’élu assure que la mairie se montre intraitable et que toute infraction de ce type est verbalisée, du moins à l’intérieur de l’octogone formé par les boulevards.
Parmi les pistes pour accompagner l’essor du vélo, la mairie compte également sur l’augmentation de l’offre de stationnement ainsi que sur l’élargissement des dispositifs d’aide à l’achat. Ceux-ci concerneront bientôt les vélo cargo, qu’ils soient électriques ou non. “Notre volonté est de cibler ces aides pour qu’elles contribuent réellement à ce que des familles puissent faire en vélo des trajets qu’elles faisaient en voiture”, indique Nicolas Misiak, président de la commission Mobilités de Toulouse Métropole.
Dans la lignée de l’écologie pragmatique voulue par Jean-Luc Moudenc, la ville et la Métropole comptent faire évoluer les pratiques “sans que cela soit vécu comme une contrainte pour les habitants”, dixit Philippe Perrin. Même si selon Jean-Michel Lattes, président de Tisséo, il s’agit d’une “mutation sociétale inévitable”.
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