EXASPERATION. C’est bien connu, les axes routiers toulousains sont saturés et bon nombre d’automobilistes sont exaspérés de ces ralentissements et embouteillages subis tout au long de l’année. Alors que Tisséo révélait en octobre dernier les résultats de son étude sur les habitudes de déplacement des Toulousains, la situation reste inchangée.
Par Myriam Balavoine
Désormais, l’ensemble des voies de circulation semble pris d’assaut. Les chiffres de l’étude menée par Tisséo sur 13 000 personnes vivant à Toulouse et son agglomération, sont révélateurs. Avec une moyenne de 130 000 véhicules par jour sur la rocade, 79% des actifs optent pour la voiture pour se déplacer. D’année en année, la plage horaire critique s’élargit, notamment le matin. Aujourd’hui, les Toulousains se retrouvent bloqués dès 8 heures pour voir le trafic s’alléger seulement vers 9h30. À ces heures de pointe, on enregistre en moyenne 12 kilomètres de ralentissements. La Direction interdépartementale des routes du Sud-Ouest (Dirso) et Campus Trafic, les deux organismes qui gèrent et observent les flux de circulation, constatent cependant des bouchons moins importants le lundi matin. «C’est essentiellement dû à l’activité économique qui n’a pas encore tout à fait démarré», analyse un ingénieur de Campus Trafic, évoquant les livraisons et les RTT. Un petit pic est notamment à prévoir au moment des soldes.
À court d’idées…
Pourtant, bon nombre de solutions ont été proposées. À l’époque, l’opposition à la municipalité Cohen, menée par Jean-Luc Moudenc dénonçait «des petits projets qui ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’agglomération» compte tenu des «500 000 habitants supplémentaires prévus par l’INSEE en moins de 30 ans». De retour à la mairie, Jean-Luc Moudenc reprendra peut-être sa proposition de grand contournement autoroutier reliant «l’autoroute de Narbonne-Montpellier à celle de Paris-Bordeaux» afin de désengorger le périphérique actuel en évitant aux poids lourds et au «trafic de transit» d’entrer sur la rocade toulousaine. «Le constat que l’on fait aujourd’hui, c’est que nous sommes sur une rocade en limite de saturation, au maximum de la capacité offerte» explique-t-on à la Dirso.
Pour Mélody, étudiante en journalisme à Blagnac, venant du secteur ouest, le constat est catastrophique. «Tout le secteur est bouché, tous les matins. Et ça se joue à 5 minutes près ! L’axe le plus difficile commence à partir de Perget en Jacca, avec toutes les bretelles d’accès à la rocade. Sur mon trajet quotidien qui prend 20 minutes en temps normal, ça peut vite monter jusqu’à 1h30 pour faire 15km… Même les axes parallèles sont bouchés». Pour ceux qui font le choix des transports en commun, pas mieux : le réseau bus est également touché. Pierre, étudiant en école de communication, prend le bus tous les matins en provenance de Bruguières. Comme le reste de l’agglomération, le nord toulousain est saturé. «Je pars à 7h40 pour commencer mes cours à 9h. Avec les bouchons, j’arrive régulièrement en retard, et suis parfois refusé de cours… Le seul moyen d’éviter ces bouchons, c’est de me lever 30 minutes plus tôt, et de prendre le bus précédent, sans pour autant avoir la garantie d’un trafic fluide.» Un enfer laissé sans solution, pour le moment…
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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