Labastide-Saint-Georges, une petite commune du Tarn, verra une antenne relais d’environ 42 mètres être installée sur son territoire, malgré la ferme opposition du maire et de ses habitants.
C’est dans une situation ubuesque que se retrouve Emmanuel Joulié, maire de Labastide-Saint-Georges, un village du Tarn aux 2 000 âmes. Ce dernier a été contraint par le juge des référés de signer une déclaration de non-opposition à l’installation d’une antenne relais de 42 mètres de haut. Ce n’est pas la première fois que ce genre de situation se produit.
Lors de la signature de cette déclaration, près de 150 personnes étaient venues réaffirmer leur soutien à cet édile. Environ 850 signatures avaient été recueillies afin de s’opposer à cette antenne-relais du groupe SFR. « Ma déception est grande et c’est la mort dans l’âme que je suis contraint par la justice d’exécuter un ordre contre ma volonté » lâche le maire, dans une lettre rendue publique.
La déformation du paysage du village et les conséquences néfastes que le pylône va engendrer, voilà les arguments avancés par les habitants pour s’y opposer. « Notre paysage et notre cadre de vie pourraient être altérés. Je pense aussi et surtout aux riverains directs » écrit Emmanuel Joulié. Le pylône sera installé dans la plaine de la Nauze, alors que la commune capte les ondes des antenne-relais des autres opérateurs. « Pourquoi ériger un nouveau pylône alors que sur notre territoire, la couverture est satisfaisante ? », se questionne le maire tarnais.
La société Hivory qui a la charge d’installer l’antenne relais a porté l’affaire jusqu’au tribunal administratif pour contester un arrêté municipal pour annuler l’installation de cette dernière, déposé par le maire. La justice a alors tranché le 11 mai, et a considéré que le lieu d’implantation ne présentaient pas un caractère spécifique suffisant et que l’antenne n’enfreignait pas les règles d’urbanisme.
Emmanuel Joulié fustige alors cette décision « Autant d’aberrations qui mettent encore une fois les maires et les élus locaux entre le marteau et l’enclume. » Ce dernier souhaitait s’appuyer sur la loi Abeille du 9 février 2015, qui promettait information, transparence et concertation entre les différents acteurs sur le sujet des ondes électromagnétiques. Cependant, dans ce cas-là un imbroglio administratif fait que les obligations de concertation de la Loi Abeille ne figurent pas dans les règles du Code d’urbanisme.
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Commentaires
IMAGIN le 04/03/2025 à 11:01
Merci à ce Maire courageux qui se voit défait de son rôle de serviteur de la population. Il n'est pas le seul en France comme dans de nombreux pays victimes de ces abus de pouvoir portant atteinte jour après jour à l'ensemble des êtres vivants. Nous savons que ces antennes n'ont rien à apporter de bon et nécessaire. Elles sont nuisibles à la santé tant physique que psychique. Leur apparence correspond à ce qu'elles sont : des armes de guerre. Le pouvoir donnée aux opérateurs de téléphonie est un contre-sens démocratique tout autant que les décisions de justice préjudiciables à l'ensemble de la société. Nous sommes bel et bien sous un régime dictatorial.