Après la mise en place de plusieurs mesures pour enrayer l’épidémie de coronavirus, la mairie de Toulouse annonce, à partir de la semaine prochaine, qu’elle va désinfecter à la javel certains mobiliers urbains ciblés et déployer un dispositif dédié aux victimes de violences conjugales.
Image d’illustration CC Romanceor-Wikipedia« Depuis le début de cette crise sanitaire, j’ai trois objectifs : protéger les Toulousains, assurer la solidarité pour les plus vulnérables et maintenir la continuité du service public », lance Jean-Luc Moudenc, maire de la Ville rose. A ce titre, plusieurs mesures ont d’ores et déjà été mises en place, d’autres restent à venir.
Dans un premier temps, il s’agissait d’éviter la propagation du Covid-19. La majorité municipale a évidemment pris la décision de fermer de nombreux lieux publics et, dans un même temps, d’ouvrir 15 centres de consultation dédiés. Et pour garantir le respect des règles de confinement imposées par l’Etat, la mairie de Toulouse a mobilisé 85% des effectifs de la police municipale.
Pour aller plus loin dans la lutte contre l’épidémie, Jean-Luc Moudenc confie s’être interrogé quant à l’hypothèse d’une désinfection massive des voies publiques. Après avoir sollicité en vain un avis sur la question aux autorités sanitaires qui ne lui ont toujours pas répondu, le maire de la Ville rose a tranché : « Cela serait de l’énergie gaspillée pour finalement peu d’effets. » De plus, des tonnes de litres d’eau mélangés à des détergents seraient ensuite évacués dans la Garonne. Ainsi, « nous avons décidé de ne désinfecter, quotidiennement et de manière ciblée, que certains mobiliers urbains sensibles et en contact avec la population. Et ce, dès la semaine prochaine », précise-t-il.
Au total 180 points ont été identifiés et feront l’objet d’un traitement à la javel : « Des abris bus, des rampes, des poteaux… à proximité de pharmacies, de centres de consultation ou des commerces encore très fréquentés », énumère Jean-Luc Moudenc. Du matériel de protection spécifique sera mis à disposition des agents chargés de cette mission. A l’appel du président de Toulouse métropole, toutes les communes de la collectivité, excepté Flourens, Beaupuy et Saint-Jean qui n’ont pas répondu, ont accepté de mettre en place les mêmes mesures.
« Des actions concrètes pour assurer la protection de la population en général, mais aussi des plus vulnérables », promet le locataire du Capitole, en rappelant les différentes actions municipales en direction des seniors et des sans-abris. Quant aux femmes subissant des violences conjugales, « nous préparons, depuis quelques jours, un dispositif qui permettra aux victimes de se faire connaître. Elle pourront se signaler dans les centres de consultation, dans les pharmacies… » En complément du numéro gratuit et anonyme ”violences femmes infos”, le 3919, et des associations existantes qui œuvrent pour mettre les femmes battues à l’abri, « les avocats vont effectuer, à partir de la semaine prochaine, des permanences exclusivement dédiées à cette problématique », annonce Jean-Luc Moudenc. Il s’agit-là de renforcer des programmes déjà existants ou de les réaménager pour prendre en compte la difficulté supplémentaire du confinement.
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