Dépistage et identification des cas contacts : les professionnels de santé ainsi que l’ensemble des services de l’État et de l’assurance maladie sont mobilisés pour casser les chaînes de contamination. Un enjeu fondamental pour éviter un rebond épidémique, à l’heure du déconfinement.
L’Occitanie prête à réaliser 20 000 test quotidiens de dépistage du Covid-19 CC 2.0 by Vesna PixiLa fin du confinement et la reprise, même partielle, des activités sociales et économiques s’accompagnent d’un risque accru d’une seconde vague épidémique. Le virus Covid-19 étant toujours actif en Occitanie comme ailleurs. « Il est important de continuer à adopter les bons comportements », rappelle Étienne Guyot, le préfet de la région Occitanie avant d’insister sur l’importance des gestes barrière, du port du masque et de la distanciation sociale. Un effort de civisme qui prolonge le dispositif renforcé de dépistage et d’identification des cas contacts. Mis en place dès l’annonce de la levée du confinement, celui-ci mobilise autant les professionnels de santé que l’ensemble des services de l’État et de l’assurance maladie autour d’un même objectif : casser les chaînes de contamination le plus tôt possible. Pour cela, d’importants moyens ont été déployés pour tester systématiquement les malades, leurs proches et les personnes ayant pu les côtoyer.
En quelques semaines, et malgré quelques tensions d’approvisionnement, les services de santé ont pu augmenter significativement les tests de dépistage du Covid-19. Avec 430 sites de prélèvement répartis dans toute la région et 36 laboratoires publics et privés, l’Occitanie a désormais de quoi réaliser près de 20 000 tests quotidiens. Une capacité qui dépasse largement les besoins actuels, autour de 20 000 tests par semaine, et permet ainsi d’absorber une possible recrudescence des contaminations. Ainsi, les médecins traitants pourront désormais prescrire un dépistage dès les premiers symptômes de coronavirus. Les résultats leurs seront alors transmis en moins de 24 heures. Si le test s’avère positif, le praticien est invité à signaler le cas à l’Assurance maladie afin de permettre un traçage et un dépistage de toutes les personnes susceptibles d’avoir été contaminées.
Ainsi, il est demandé à chaque malade avéré de se confiner et d’établir une liste des personnes avec qui il a été en contact. 250 conseillers et personnels médicaux de l’Assurance maladie sont spécifiquement mobilisés pour mener ce travail d’enquête épidémiologique. « Nous téléphonons immédiatement aux personnes positives et, dans les 24 heures, nous appelons tous les cas contacts que ce dernier a pu identifier, au sein de la cellule familiale ou non. Nous invitons alors ces personnes à se faire dépister à leur tour et nous leur conseillons de respecter une quatorzaine », précise Philippe Trotabas, directeur et coordinateur de la gestion du risque à l’Assurance maladie.
Au cours de cette période, les services de santé et de l’État organisent un suivi médical mais aussi social et, si besoin, logistique. « Nous appelons régulièrement les personnes pour savoir comment se passe l’isolement », précise Pierre Ricordeau, directeur général de l’Agence régionale de santé. Certaines d’entre elles pourront ainsi bénéficier d’une aide à domicile ou d’un accueil dans une structure adaptée, si le confinement n’est pas envisageable à domicile. Autant de mesures visant à rompre au plus vite la chaîne de contamination du Covid-19 alors que le week-end de l’ascension fait craindre à la préfecture d’important brassages de population.
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