ALERTE. Face au risque annoncé de déserts médicaux au cœur de Toulouse, la mairie et les différents acteurs du domaine de la santé mais aussi du logement ont décidé de s’unir pour lever les freins à l’installation identifiés dans chaque quartier.
Alors que l’on pensait le concept réservé aux zones rurales, le risque de déserts médicaux au sein même de l’aire urbaine toulousaine est désormais une préoccupation bien réelle. Pour rappel, 66 % des médecins généralistes toulousains ont plus de 55 ans et une enquête de l’Ordre des médecins estime que d’ici 10 ans, il manquera 200 docteurs à Toulouse.
Face à ce constat, la mairie vient de nouer un partenariat avec les différents acteurs du secteur que sont l’Agence régionale de santé, l’Union régionale des professionnels de santé, le Département universitaire de médecine générale de Toulouse, la Caisse primaire d’assurance maladie et ainsi qu’avec le bailleur Toulouse Métropole Habitat.
« Quartier par quartier, nous mettons tout le monde autour de la table pour favoriser l’installation de nouveaux praticiens via des maisons de santé », explique Daniel Rougé, adjoint au maire en charge de la santé. Une de ces structures pluridisciplinaires, destinées à rompre l’isolement des professionnels de santé (URPS), a déjà vu le jour près de la caserne Pérignon et d’autres projets sont en cours à La Cartoucherie, Borderouge ou La Vache. « Ce partenariat permet de trouver des solutions à tous les freins à l’installation et devrait avoir rapidement un effet sur la recomposition du tissu médical », assure le docteur Maurice Bensoussan, président de l’URPS qui se réjouit notamment de la présence de bailleurs sociaux dans la réflexion.
Ces derniers s’engagent à réserver des locaux en bas d’immeubles pour de futures maisons de santé en raison des normes liées au handicap. Un dispositif permettant selon Daniel Rougé « d’étudier chaque projet au cas par cas et de le moduler en fonction des besoins. »
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