La députée de la 7ème circonscription de Haute-Garonne Élisabeth Toutut-Picard et le maire de Muret André Mandement ne sont pas d’accord sur l’installation de nouvelles caméras de vidéo-protection dans la ville. Explications.
« Il n’y a pas de liberté sans sécurité », déclarait ce jeudi 28 octobre Élisabeth Toutut-Picard, députée de la 7ème circonscription de Haute-Garonne. Face à la multiplication des trafics, « qui se sont déplacés du centre de Toulouse à sa périphérie », dont Muret : la députée explique qu’« il est urgent d’agir et de renforcer l’arsenal de vidéo-protection de la commune ».
« Avec seulement cinq caméras pour plus de 25 000 habitants, quand les villes de même taille en dénombrent en moyenne 40, la sécurité des Muretains ne bénéficie pas des moyens nécessaires que les élus municipaux ont la capacité de mobiliser », poursuit Élisabeth Toutut-Picard. Après avoir consulté la brigade de gendarmerie, elle soutient qu’une trentaine de caméras devraient être installées à Muret pour assurer la sécurité des habitants.
« En s’obstinant à refuser l’implantation de caméras vidéos qui faciliteraient grandement le travail des gendarmes, la mairie de Muret place sa volonté d’alimenter son conflit avec l’État au-dessus de la sécurité des administrés. Les conséquences sont lourdes : ce sont les Muretains qui en payent le prix », termine la députée de Haute-Garonne.
En réponse, le maire de Muret André Mandement a simplement déclaré que « les caméras ne règlent pas le problème (de la délinquance, ndlr.) », selon des propos rapportés par La Dépêche du Midi. « Les lieux de trafic à Muret, comme ailleurs, le sont sous les caméras. Ce qui devrait modérer l’enthousiasme des partisans de la généralisation de la vidéo-protection », a-t-il poursuivi, avant d’annoncer avoir renforcé la présence des policiers municipaux sur le terrain, en particulier dans le centre-ville. Un bras de fer qui pourrait se poursuivre dans les prochaines semaines, notamment dans le cadre de la réhabilitation de la Place de la République, dont les travaux devraient débuter au début de l’année 2022.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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