Suite au succès des billets à 1 euro, la Région Occitanie et la SNCF lancent de nouvelles offres TER en cette rentrée. L’objectif étant de développer encore et toujours le train au détriment de la voiture.
©region-occitanieDynamiser le tourisme estival et inciter les Occitans à privilégier les déplacements en train plutôt qu’en voiture. C’était le pari fait par la Région et la SNCF en mettant en place un plan ambitieux pour les mois de juillet et août. Parmi les mesures annoncées, la commercialisation de billets de TER à 1 euro. « Cette opération a rencontré un vif succès. 1,2 million de billets ont été vendus », constate Jean-Luc Gibelin, vice-président du Conseil régional d’Occitanie, en charge des mobilités et des infrastructures de transports.
« Le défi est donc relevé », estime Philippe Bru, directeur régional SNCF Voyageurs. Au total, la fréquentation des TER en Occitanie a augmenté de 13 % sur les deux mois d’été, par rapport à l’année dernière. Une performance au vu de la situation du ferroviaire national. « Partout ailleurs, le trafic a baissé de 24 % », observe-t-il. Et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas que de trajets vers de grands sites touristiques. Tout le territoire est concerné par cette hausse.
Un bilan estival satisfaisant pour la SNCF et la Région Occitanie qui s’enorgueillissent des efforts consentis pour le développement du train : « Pour honorer notre engagement, nous avons augmenté l’offre de trains de 11 % en 2020, dont la ligne Toulouse-Perpignan, et commandé 18 rames supplémentaires », précise Jean-Luc Gibelin. « Et atteint 92 % de régularité », rajoute Philippe Bru.
Un succès populaire… mais éphémère, puisque conditionné aux offres estivales exceptionnelles. Alors, pour séduire les potentiels voyageurs en cette rentrée, de nouvelles formules ont été mises en place, notamment pour favoriser les déplacements domicile-travail en train. Ainsi, toute personne disposant d’un abonnement annuel (y compris ceux souscrits en septembre), pourra bénéficier de 50 % de réduction pour le mois de septembre.
Pour exemple, un abonnement annuel Toulouse-Muret qui coûte 47 euros, reviendrait donc à 23,50 euros. Sans oublier les 50 % du prix qui peuvent être remboursés par l’employeur comme le permet la loi. Il ne restera plus que 11 euros à la charge du voyageur. Le but est de convaincre les Occitans de souscrire un abonnement annuel plutôt que des trajets sans engagement. Mais cette offre alléchante n’est pourtant valable qu’en septembre… Argument auquel Jean-Luc Gibelin répond : « Un abonnement annuel est, de toute façon, amorti en cinq trajets aller-retour par mois, il est donc beaucoup plus intéressant que des billets achetés au coup par coup. »
Autre nouveauté de la rentrée, la disparition de la carte FréquentiO Jeunes pour les moins de 26 ans. Facturé 15 euros, le petit morceau de plastique n’aura plus cours et la réduction qu’il autorisait sera désormais automatique pour tous les déplacements, sur justificatif de l’âge.
Pour finir, la Région et la SNCF lancent un abonnement exclusivement réservé aux entreprises dont les salariés sont amenés à effectuer des déplacements professionnels en Occitanie. L’objectif est d’amoindrir les coûts de ce poste pour les sociétés déjà en difficulté en ces temps de crise économique, et de travailler à leur transition écologique en les incitant à délaisser leur flotte de service.
Ainsi, deux formules seront accessibles dès le 1er octobre prochain. Une première, à 65 euros par mois, réservée aux entreprises dont la destination des salariés est toujours la même. Une seconde, à 195 euros mensuels, pour celles dont les employés se rendent dans différentes villes d’Occitanie. Leur sera délivrée une carte, non nominative, qui pourra être utilisée par tous les collaborateurs.
Des offres qui devraient donc « permettre de réduire les charges pesant à la fois sur les citoyens et les entreprises, pour garantir la préservation du pouvoir d’achat et maintenir, autant que possible, une dynamique économique », résume Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.
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