Pour évaluer l’impact de la crise sanitaire et économique sur la précarité des ménages, l’Insee Occitanie se base sur le nombre d’allocataires de prestations sociales. Après une nette augmentation l’an dernier, ce nombre est redescendu à son niveau d’avant crise.
C’est une confirmation : la pandémie de Covid-19 et la crise économique qu’elle a engendrée pèsent lourdement sur les ménages les plus modestes. L’institut national de la statistique et des études économiques Occitanie en apporte la preuve par les chiffres, en étudiant le nombre de recours aux prestations sociales dans la région. En effet, les revenu de solidarité active (RSA), allocation de solidarité spécifique (ASS) et prime d’activité sont « dépendantes de la dynamique de l’activité économique », estime l’Institut. Rappelons que le RSA assure aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu qui varie selon la composition du foyer. Que l’ASS est destinée à des demandeurs d’emploi ayant épuisé leurs droits au régime d’assurance chômage. Et que la prime d’activité est un complément de revenus s’adressant aux travailleurs aux revenus modestes.
Premier constat de l’Insee : les évolutions observées en Occitanie sont similaires à celles de la France métropolitaine. Le deuxième : « Les prestations sociales ont joué un rôle d’amortisseur social au plus fort de la crise ». Le nombre d’allocataires du RSA a ainsi augmenté de 8% en 2020, avec un pic en novembre. Celui des allocataires de l’ASS, lui, a fait un bond de 12% entre mai et septembre de l’an dernier. Quant aux allocataires de la prime d’activité, leur nombre a progressé de 5% entre août et décembre 2020. Durant la crise, cette prime « limite la perte de revenus des travailleurs modestes » confirme l’Institut.
Ce dernier précise que « si les effectifs d’allocataires de ces prestations ont tous été impactés par la crise sanitaire, ils ne l’ont pas été dans les mêmes proportions, ni dans le même sens, ni au même moment », prévient l’Insee. D’abord parce que les évolutions du marché du travail ont des répercussions sur le nombre d’allocataires avec un décalage dans le temps. Ensuite parce que des mesures gouvernementales ont été prises pour sécuriser les droits des allocataires, « ce qui a provisoirement déconnecté les évolutions de ces trois dispositifs de la réalité économique ». C’est pourquoi l’impact réel de la crise ne s’observe qu’à compter de juin 2020, après le premier confinement.
À partir de janvier 2021, le dynamisme économique se confirme et, avec lui, « la multiplication des retours à des revenus plus conséquents : L’effet ”sortie” prend alors le pas sur l’effet ”entrée” et les effectifs baissent », explique l’Insee. En mai 2021, l’Occitanie comptait plus de 194 700 allocataires du RSA (soit 6 % des 20 à 64 ans), un niveau proche de celui observé avant le début de la crise. Il y avait 33 450 allocataires de l’ASS dans la région, soit un peu moins qu’avant la crise. Et plus de 458 000 allocataires de la prime d’activité, là encore un niveau légèrement en dessous de celui du début 2020.
Source : communiqué de presse
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