En se basant sur des données provisoires transmises par les mairies, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) relève une hausse de la mortalité en Occitanie de 4 % en janvier par rapport à la moyenne sur le même mois en 2018 et 2019. Un pic de mortalité qui, selon l’organisme, est « d’une ampleur comparable à ceux observés lors des épisodes grippaux de 2018 et 2019 ».
Entre le 1er et le 31 janvier 2021, toutes causes confondues, 6 285 décès ont été enregistrés en Occitanie, soit 264 décès supplémentaires par rapport à la moyenne des mois de janvier 2018-2019. Une augmentation de 4 % de la mortalité qui concerne avant tout les personnes de plus de 85 ans.
Malgré cela, l’Occitanie reste un territoire relativement épargné par ce phénomène puisque la plupart des autres régions de France, à l’exception de la Corse, de l’île de France (+1%) et de la Bretagne, observent des hausses plus importantes.
Le pic de mortalité constaté en Occitanie est donc « d’une ampleur comparable à ceux observés lors des épisodes grippaux de 2018 et 2019 », conclut d’ailleurs l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), à l’origine de ce recensement basé sur les données provisoires transmises par les mairies. De leur côté, la Bourgogne-Franche-Comté (+25 %), le Grand Est (+ 20 %) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 19 %), sont les trois régions les plus marquées en ce début d’année.
« Ces statistiques, arrêtées à la date du 18 février 2021, sont toutefois provisoires et seront révisées à la hausse dans les prochaines semaines. Par ailleurs, les évolutions relatives à des territoires peu peuplés ou à des catégories de population peu nombreuses doivent être interprétées avec précaution, le nombre de décès pouvant davantage fluctuer d’une année sur l’autre », avertit toutefois l’organisme statistique.
Cette hausse de la mortalité décelée en Occitanie aux alentours de la mi-janvier est toutefois bien moindre qu’à l’automne, les mois d’hiver étant habituellement ceux où l’on décède le plus. Ainsi du 8 au 31 janvier 2021, la surmortalité est de 6 % par rapport à la moyenne 2018-2019. À l’échelle départementale, la Lozère et l’Aude connaissent les surmortalités les plus marquées (respectivement + 41 % et + 20 %).
Le Tarn, les Hautes-Pyrénées, le Gard, la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne sont également en surmortalité pour ce mois de janvier. Les autres départements enregistrent moins de décès qu’en 2018-2019. Dans les Pyrénées-Orientales, le nombre total de décès entre le 1er et le 31 janvier est stable, à -0,3 % en 2021 par rapport à la moyenne 2018-2019.
L’excédent de décès observé en janvier 2021, toutes causes confondues, concerne avant tout les personnes de 85 ans ou plus. Au cours de ce mois et par rapport à 2018-2019, 287 personnes supplémentaires d’au moins 85 ans sont décédées, soit une hausse de la mortalité de 9 % (figure 3). La surmortalité des personnes de 75 à 84 ans est moindre, de l’ordre de 1 %, avec 18 décès supplémentaires par rapport à la moyenne 2018-2019. Parmi les personnes de 65 à 74 ans, 30 sont décédées en plus en 2021 (soit + 4 %).
Au sein des autres classes d’âges, en revanche, une sous-mortalité est observée en janvier, probablement en lien avec la limitation des déplacements et l’application des gestes barrières qui freine également les autres maladies.
(Source : communiqué de presse)
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