La barre du million d’âmes est désormais franchie à l’échelle de l’agglomération de Toulouse, qui se place dans les 5 plus grandes en France. Une statistique qui illustre l’appétence des habitants d’Occitanie pour la ville et les milieux urbains, comme c’est le cas pour les trois quarts d’entre elles.
Quel est le point commun entre un jeune du quartier du Vivier à Cugnaux, une mère de famille vivant dans une maison à Colomiers et une personne âgée résidant dans le centre historique de la Ville rose ? Tous habitent en milieu urbain. Plus précisément dans l’”agglomération”, ou “unité urbaine”, de Toulouse. Par ce terme, l’Institut national de statistiques (Insee) entend « un ensemble de communes liées entre elles par une zone continûment bâtie d’au moins 2 000 individus ».
Concentrant 4,4 millions de personnes, soit 76 % de la population régionale, les agglomérations d’Occitanie attirent toujours plus d’habitants. Au point que la région devienne la cinquième la plus urbanisée de France. L’Hérault, les Pyrénées-Orientales et la Haute-Garonne figurant parmi les départements les plus urbanisés de province. La démographie observée à Montpellier, à Perpignan et à Toulouse, et dans leurs proches banlieues, expliquant aisément ce constat.
À l’inverse, l’Occitanie abrite également les trois départements les moins urbanisés du pays. Il s’agit du Lot, de la Lozère et du Gers. Là, moins de 40 % des habitants vivent en ville. Pour exemple, les plus grandes agglomérations de ces territoires que sont Cahors et Auch, ne regroupent que 25 000 âmes.
Un paradoxe propre à l’Occitanie, dont le territoire est aussi vaste que varié. En 10 ans, l’Insee y a observé l’augmentation du nombre d’agglomérations. De 263 en 2010, l’institut de statistiques en liste 299 en 2020. Mais il ne s’agit pas tant de création de nouvelles unités urbaines, que d’un changement de périmètre : « Par exemple, l’agglomération de Toulouse en a gagné onze nouvelles en englobant les unités urbaines de Fonsorbes et de Castelnau-d’Estrétefonds. » Des chiffres qui mettent en évidence l’urbanisation croissante de la région où des villes jusque-là bien distinctes, se rejoignent suite à la multiplication des bâtis.
Par ce phénomène, Toulouse fait désormais partie du club fermé des agglomérations comptant plus d’un million d’habitants et se place en cinquième position au niveau national. Un classement dû notamment à la population des 80 communes qui composent son unité urbaine et qui s’étendent jusqu’au Tarn-et-Garonne. En effet, Colomiers, l’une des plus denses démographiquement, compte autant d’âmes que Tarbes, qui est pourtant la préfecture du département des Hautes-Pyrénées.
De son côté, l’agglomération de Montpellier figure à la 15e place du palmarès. La capitale de l’Hérault concentre les deux tiers de la population de l’unité urbaine, soit 441 000 personnes. Quant à celle de Perpignan, elle suit, loin derrière, avec 200 000 habitants.
Outre les grandes agglomérations, l’Occitanie est également composée d’unités urbaines dites moyennes d’au moins 10 000 habitants. Au total, une cinquantaine d’entre elles émaillent le territoire. Montauban, Tarbes et Albi, par exemple, recensent plus de 70 000 citadins. Mais les plus nombreuses restent celles de moins de 10 000 individus. Elles se situent essentiellement dans l’Hérault et en Haute-Garonne. Dans ce dernier département, certaines, comme Le Fauga, ne comptent que 2 000 habitants. Toutefois, regroupées, ces petites unités urbaines concentrent au total en Occitanie autant de personnes qu’une grande agglomération comme celle de Toulouse.
Commentaires