Les comités des Jours heureux se tiennent prêts en Haute-Garonne pour assurer la campagne de Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à l’élection présidentielle de 2022. Nationalisations, droit des travailleurs, féminisme et écologie, les communistes souhaitent incarner une gauche populaire et de rupture.
« Fabien Roussel veut incarner une gauche sociale, républicaine et radicalement décidée à bousculer les intérêts et le pouvoir de la finance », lance Christian Picquet, coordinateur national du programme du candidat communiste. Ce dernier était en visite à Toulouse pour présenter le projet que les comités locaux devront défendre lors de la campagne de l’élection présidentielle 2022. Se rangeant sans ambiguïté du côté des travailleurs et des patrons de petites entreprises face aux acteurs de la finance, le représentant du candidat communiste détaille le contenu d’un programme riche de 180 propositions et intitulé “La France des jours heureux”.
Fidèles à ce qui fait l’essence de leur parti, les premières mesures défendues par Fabien Roussel et son équipe portent sur la défense des droits et des conditions de vie des travailleurs. « Nous voulons garantir un bon salaire et une hausse du pouvoir d’achat qui profite à toutes et tous », assure Christian Picquet.
Pour cela, les communistes préconisent une réévaluation du SMIC à 1500 euros net, un dégel du point d’indice des fonctionnaires accompagnée d’une hausse de 30 % de leurs salaires et l’instauration d’une retraite minimale (à taux plein et acquise à 60 ans) fixée à 1200 euros. « On ne peut pas vivre avec des revenus indignes qui se heurtent à une hausse des prix de l’énergie et des produits de première nécessité », justifie le coordinateur national.
« Notre deuxième mesure phare est d’instaurer un Droit universel à l’emploi pour éradiquer le chômage », poursuit Christian Picquet. Contrairement au Revenu universel, dont il critique le caractère « d’assistanat », cette mesure consiste à intégrer dans la législation une loi défendant le plein emploi et la sécurisation des CDI. Toute personne devant pouvoir bénéficier d’un emploi stable ou d’une formation adéquate.
Un engagement qui, selon lui, ne pourra être atteint que grâce à une politique volontariste de réindustrialisation du pays autour des filières stratégiques et d’embauches massives dans la fonction publique. « Contrairement aux idées reçues, ces mesures ne coûtent pas cher mais rapportent à l’État par le biais des cotisations. Il faut aussi identifier les gisements d’emplois potentiels. Notamment ceux liés à la conversion écologique de notre industrie ou le redéploiement de l’agriculture », précise-t-il.
Pour mettre à bien cette partie du programme, les militants communistes envisagent la nationalisation d’entreprises stratégiques, voire d’une société d’assurance (AXA) et de deux grandes banques françaises (BNP Paribas et la Société Générale). « C’est un moyen de reprendre la main sur le monde de la finance et le système bancaire. Nous devons nous doter d’un grand pôle financier d’État pour garder la maîtrise de notre capacité de financement et de crédit », détaille Christian Picquet.
Mesures contraignantes pour imposer définitivement l’égalité salariale entre femmes et hommes, rétablissement de l’impôt sur la fortune et réforme de la fiscalité sur les dotations… Les 180 propositions du programme abordent de nombreux champs différents de la politique. « Nous voulons mettre le monde du travail au cœur du débat public et refondre profondément la République afin qu’elle soit, enfin, sociale, démocratique, pleinement laïque et universaliste, écologiste et féministe », résume le coordinateur.
Pour défendre ce programme, l’équipe de campagne de Fabien Roussel compte s’appuyer sur les comités des Jours heureux qui iront, notamment en Haute-Garonne, à la rencontre des électeurs. Que ce soit aux abords des marchés, à l’entrée du métro ou en distribuant la « Lettre aux Français » qu’a adressé Fabien Roussel à tous ces concitoyens. Le candidat viendra d’ailleurs personnellement défendre sa candidature à Toulouse, le 27 mars prochain, pour « un meeting à résonance nationale » à la halle aux grains.
« Cette campagne sera réussie si nous parvenons à imposer des idées nouvelles dans la tête des gens. Nous devons absolument lutter contre le découragement, le renoncement et la tentation de se tourner vers “les aventuriers de la haine”. Cette campagne doit aussi servir, au-delà de la présidentielle, à anticiper un rassemblement pour les législatives autour d’un Pacte d’engagement commun », conclut Christian Picquet.
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