Nouvelle manifestation ce samedi contre le pass sanitaire à Toulouse. Entre 3 000 et 8 000 personnes se sont rassemblées malgré une pluie battante. Il s’agit de la troisième manifestation de ce genre un samedi à Toulouse.
Une nouvelle habitude. Depuis maintenant 3 semaines, les samedis se ressemblent à Toulouse. Un peu comme au temps des Gilets Jaunes, il s’agit là d’un rendez-vous hebdomadaire. Seule différence le combat. Désormais, il ne s’agit plus de se battre contre la montée du prix du carburant. Mais plutôt de lutter contre l’instauration du pass sanitaire, et pour certain de prolonger le combat contre le vaccin.
Ce samedi 31 juillet, les « antivax » comme certains les surnomment se sont donnés rendez-vous en début d’après-midi devant le métro Jean Jaurès, comme d’habitude. Et comme les samedis précédents la manifestation était interdite en centre-ville, mais « tolérée » sur les boulevards comme le confie un policier sur place.
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Sur le boulevard de Strasbourg justement, environ 3 000 manifestants déambulent ce samedi selon la police. Le Dal 31 avance le chiffre de 8 000 manifestants malgré un week-end en plein milieu des vacances et une pluie battante. Parmi eux, Joris et Louise, un jeune couple d’artistes qui ne sont pas contre les vaccins. « Nous sommes là pour manifester contre le pass sanitaire. C’est plus l’obligation qui nous pose problème. Nous avons un concert de prévu prochainement. Les musiciens ne sont pas obligés d’être vaccinés mais c’est le cas pour le public. Ça nous gène. »
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Dans le cortège, des chants scandant la démission d’Emmanuel Macron, des pancartes, et même des gilets jaunes. Ce qui rappelle quelques mauvais souvenirs aux commerçants. À l’approche des manifestants, de nombreux commerces baissent le rideau de fer, ou ferment boutique pour quelques minutes. C’est le cas de ce fleuriste boulevard Lazare Carnot. « Je ne veux pas discuter avec ces gens-là. J’ai voulu instaurer un dialogue et on m’a craché dessus. Ils scandent la liberté, mais la liberté, ce n’est pas ça. Là, ils se mettent en danger, et mettent en danger les autres à faire des rassemblements comme ça chaque semaine. Pendant longtemps, on a eu les manifestations des Gilets Jaunes qui nous empêchaient de travailler, maintenant, ça va être les manifestations anti-vaccins. »
La manifestation en centre-ville étant interdite, les forces de l’ordre bloquent l’accès. Quelques bonbonnes de gaz lacrymogènes ont été lancé depuis la rue de Metz ⛔️ #Toulouse #manifestation31juillet #PasseSanitaire pic.twitter.com/5pd7UUb4A6
— Léo Molinié (@LeoMolinie) July 31, 2021
La manifestation de ce samedi s’est terminée avec quelques bombonnes de gaz lacrymogène lâchées par les forces de l’ordre. Vers le Monument aux morts, des militants ont tenté d’entrer dans le centre-ville par la rue de Metz, la police présente sur place les a empêché. À quelques mètres de là, Olivier, un cadre commercial de 53 ans, assiste à la scène sous un abri bus. « Je suis surpris par la violence de la police. J’ai manifesté pour les Gilets Jaunes. Je légitimise le rassemblement, je comprends parfaitement. Autour de moi, ça monte, ça gronde. Je ne reconnais plus mon pays. »
Un appel à rassemblement demain devant la mairie et la préfecture circule. Des rassemblements encore une fois interdits par la préfecture.
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