À quelques jours du premier tour, Pierre Cohen, la tête de liste Pour la cohésion, évoque la nécessité et les conditions de l’union de la gauche pour la victoire finale. Proposer un programme commun rompant clairement avec le projet libéral du maire sortant.
Pour espérer gagner le Capitole, la gauche toulousaine doit s’unir. À quelques jours du scrutin, Pierre Cohen, la tête de liste Pour la cohésion, prépare l’entre deux tours et fait le point sur les « divergences » et les « nuances » qui le distinguent des autres candidats. Pour lui, la situation est claire, la gauche doit « se ranger derrière celui qui fera le meilleur score » et se mettre d’accord sur « un programme alternatif » qui rompe avec le « projet libéral » du maire sortant. Ce dernier étant précisément identifié comme l’adversaire unique et commun à la gauche. Une convergence que le candidat issu du mouvement Génération.s envisage autour des questions d’écologie, de mobilité et du rôle de la puissance publique.
Le sujet des mobilités est le premier sur lequel l’équipe de Pierre Cohen marque sa différence avec la majorité actuelle. « Notre profond désaccord avec Jean-Luc Moudencne porte pas uniquement sur la question de la troisième ligne de métro, mais sur la vision d’ensemble. Quand ce dernier revient, élection après élection, avec son projet de rocade, il ne fait que démontrer qu’il n’a pas pris la mesure de l’urgence de la situation. Tant au niveau de la lutte contre le dérèglement climatique que de la réduction de la place de la voiture en zone urbaine », attaque Claude Touchefeu, colistière et conseillère municipale de l’opposition. Celle-ci fait du développement des mobilités douces l’un des principaux enjeux d’avenir.
Une conception de la « ville du XXIe siècle » que Pierre Cohen estime, à quelques nuances près, partager avec ses futurs partenaires de négociation. Le seul point que celui-ci ait identifié comme représentant une véritable marque de divergence à gauche concerne « le fait de croire qu’amener la voiture aux abords de la ville est une solution d’avenir ». Une allusion directe au projet de Grandes portes végétalisées de Nadia Pellefigue, dont Pierre Cohen pense qu’il risque d’aggraver l’asphyxie et la congestion automobile de la périphérie urbaine.
Au-delà de l’écologie, la tête de liste Pour la cohésion, souligne également la cohérence d’un éventuel programme commun sur les questions sociales. « Il est important de rompre avec ce que Jean-Luc Moudenc a enclenché. À savoir une politique de remise en cause du service public inspirée par Emmanuel Macron », explique le candidat. Celui-ci espère donc que les trois prétendants de gauche susceptibles de participer au second tour s’accorderont sur une politique qui « empêche le libéralisme de gagner cette ville ». Pour cela, Pierre Cohen prône une meilleure gestion du foncier, un contrôle du prix des loyers, le soutien aux associations, le renforcement des services publics et la mise en place de tarifications sociales.
Confiant sur la capacité de ses partenaires de gauche à harmoniser leurs idées, sur les grandes lignes, et à dépasser les petits calculs relatifs à la répartition des places, Pierre Cohen est convaincu que « ne pas s’unir au second tour serait un rendez-vous manqué ».
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