Pour sensibiliser aux risques d’accident professionnel, l’agence Movae, spécialisée dans la prévention et la santé au travail, a développé des serious games adaptés à différents secteurs d’activité. Jeu de l’oie, de dés ou des sept familles… Certaines parties peuvent être décisives.
On ne joue pas avec la sécurité au travail ! C’est le message que font passer, par le jeu, les intervenantes de Movae, une agence spécialisée dans la sensibilisation aux risques d’accident professionnel. Fini les images-choc ou les longs discours moralisateurs infligés par un expert en costume cravate. La prévention d’aujourd’hui, qui a fait du serious game un véritable outil, se pense avec le sourire et rime avec interaction.
« C’est un processus pédagogique basé sur l’expérience et la convivialité »
« L’approche ludique favorise l’échange et permet d’aborder des sujets importants comme la violence psychique dans l’entreprise. C’est un processus pédagogique basé sur l’expérience et la convivialité », présente Anne-Marie Clémençon, la fondatrice de Movae. Le stress, les tensions entre collègues ou les risques chimiques… En fonction des thématiques au programme ou des publics concernés, les intervenants proposent différents jeux aux participants. « Au début de chaque séance, nous posons un cadre sécurisant pour que chacun puisse s’exprimer en confiance. La première règle, c’est de laisser sa casquette de manager et de s’affranchir de la hiérarchie », précise Anne-Marie Clémençon.
Une fois les règles posées, la mécanique ludique se met à l’œuvre. De la simple partie de cartes au jeu de rôle et de stratégie plus complexe, chaque manche est un prétexte à impliquer les participants, qu’ils soient salariés, entrepreneurs ou dirigeants. « Ce n’est pas le jeu qui apporte les réponses, mais l’échange puis la prise de conscience et l’action qui en découle. Jouer permet d’avoir du recul et dédramatise la prise de parole ou la confrontation des points de vue », soutient cette spécialiste de la santé et de la qualité de vie au travail.
Partant du constat que les meilleures solutions sont collectives, la plupart des propositions privilégient la collaboration à la compétition. « Adopter un rôle et être acteur du processus est plus stimulant qu’un discours qu’on écoute assis sur une chaise. Cela offre la possibilité de faire émerger de nouvelles représentations et des idées concrètes qui peuvent ensuite être mises en place au sein de l’entreprise », conclut Anne-Marie Clémençon.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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Commentaires
stanislas le 22/02/2025 à 16:28
en effet, dans le domaine de la sécurité du travail, l’essor actuel des « serious games » est considérable car ils reproduisent un monde totalement virtuel représentant au plus près la réalité d’exploitation avec une diminution majeure des coûts car seul le logiciel suffit sans environnement physique autre que le micro-ordinateur et son écran. Les logiciels des « serious games » répondent désormais bien aux problématiques de formation à la sécurité, mimant une multiplicité de situations à niveau de stress variable, avec des degrés élevés de réalisme : les simulations d’environnement de travail, de pilotage d’engin ..., l’immersion en 3D tendent à bien restituer des situations à risque professionnel. De plus, cette forme d’apprentissage éventuellement ludique, positive, incite les collaborateurs à participer aux efforts de sensibilisation à la prévention : http://www.officiel-prevention.com/formation/materiel-pedagogique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=182&dossid=539
GAMBET le 22/02/2025 à 20:40
bof, les serious games restent des jeux...ils ne remplacent pas (mais risquent de faire croire qu'ils le permettent ) le developpement d'une demarche securité inclusive s'appuyant sur des principes pour guider, une organisation (simple, à la taille de l'entreprise) pour gérer, des outils pour agir. ETSCAF forme avec succés depuis 25 ans les grands groupes mais aussi les PME , voire les TPE .. Des résultats tangibles (voir les temoignages clients) à des couts vites recupérés (baisse des cotisations ) voir plus https://www.etscaf.com/savoir-faire/