Le procès des trois décrocheurs de portraits présidentiels a été reporté au 12 mai prochain. Suite à une première audience au Tribunal de grande instance de Toulouse, les prévenus s’avouent plutôt confiants.
©Sergio Di PhotoSoutenus par des militants du collectif citoyen Action non-violente Cop21, Clarisse, Virgile et Alice se sont présentés au tribunal de grande instance de Toulouse ce 20 novembre. Ils comparaissaient pour vol en réunion, suite à leur opération de désobéissance civile durant laquelle, l’été dernier, ils avaient décroché les portraits d’Emmanuel Macron de la mairie de Mérenvielle pour protester contre son inaction face à l’urgence climatique. Procès qui, finalement, a été reporté au 12 mai. « Le troisième anniversaire de l’élection du président de la République », relèvent ironiquement les militants ANV-Cop21.
« La juge a compris que dans cette affaire, il était intéressant de discuter, d’étoffer le dossier, avant de prendre une décision hâtive », rapporte Gwarr, membre actif du collectif. « Ceci pour ne pas que la punition soit disproportionnée par rapport au délit », poursuit-il. Le contrôle judiciaire des trois prévenus, qui leur interdisait l’accès à toutes les mairies du pays, a été levé.
Ce qui permet aux accusés et à leurs soutiens d’être confiants : « Le tribunal a l’air d’étudier le dossier dans un bon état d’esprit. Ce premier rendez-vous s’est très bien passé, dans une ambiance tout à fait apaisée. » Toutefois, les militants ANV-Cop 21 restent vigilants et maintiennent la pression, n’excluant pas de nouvelles actions :il demeure en effet la possibilité qu’un autre procureur soit nommé.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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