Depuis le 23 mai 2019, les autorités de l’aviation civile testent de nouveaux couloirs aériens. Le Collectif couloir aérien Plaisance, qui dénonce des fréquences de survol « infernales », appelle à un rassemblement, sur la place du marché de la commune, ce mardi 29 février.
CC by laurentvalentinjospi0Depuis le 23 mai 2019, les autorités de l’aviation civile testent de nouveaux couloirs aériens aux abords de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Une expérimentation qui vise à réduire le nombre de riverains impactés par les nuisances sonores produites par le décollage et l’atterrissage des avions, en privilégiant un survol de zones moins urbanisées. Les habitants de Plaisance-Du-Touch, l’une des communes concernées par ces nouveaux tracés, se sont réunis au sein du Collectif couloir aérien Plaisance (CCAP) et appellent à un rassemblement, ce samedi 29 février, sur la place du marché de la commune. Ils souhaitent ainsi protester contre une décision prise sans concertation, qui les expose à des « fréquences infernales de passage des avions » et « dévalue leurs logements ».
Le collectif couloir aérien Plaisance (CCAP), représenté par 358 foyers, dénonce notamment une « triple peine », car le passage des avions de l’aéroport de Blagnac au-dessus de leurs toits vient s’ajouter à celui des vols militaires de Francazal et, désormais, ceux de ses avions d’affaires. « Nous sommes dans un couloir utilisé pour les décollages par vent de sud. Certains jours, il circule jusqu’à une centaine d’appareils, entre 5h00 du matin et minuit passé. Des horaires nocturnes qui concernent essentiellement les vols de fret, particulièrement bruyants », décrit Marjorie Bataille, membre du CCAP qui a mis en place un site internet pour recueillir les plaintes de riverains. En sept semaines, le collectif en a déjà comptabilisé près de 9000 qui ont été directement transmises au service environnement de l’aéroport.
Par ailleurs, les représentants du CCAP ont été successivement reçus, ce mercredi 26 février, par les délégués du Renseignement territorial en lien avec le préfet (DCRT) puis par le Service de la navigation aérienne (SNA). Une simple prise de contact, selon Marjorie Bataille : « La DCRT voulait surtout savoir qui nous sommes et avoir des précisions sur la manifestation que nous organisons samedi. La SNA, elle, nous a expliqué ses contraintes et annoncé que nous entrions dans une nouvelle phase d’ajustement des trajectoires. Mais nous n’avons pas d’informations sur les échéances et sur ce qui va déterminer la décision finale. »
Une seconde réunion a toutefois été programmée, pour faire le point, dans deux mois. L’occasion pour les membres du collectif de faire valoir leurs revendications. « Nous demandons un étalement des couloirs afin de mieux répartir les nuisances sur toutes les communes de la métropole et le déplacement de la balise GPS qui oriente les avions, actuellement situéeen plein centre-ville », rappelle Marjorie Bataille. Il faudra donc attendre encore plusieurs mois avant que les riverains ne soient fixés sur leur sort.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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