La Région Occitanie et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur n’ont pas bénéficié de la répartition territoriale de plus de 2 500 fonctionnaires d’État annoncée le 15 novembre dernier. Les présidents de ces deux collectivités évoquent une relégation et interpellent le Premier ministre.
Le 15 novembre dernier, Édouard Philippe divulguait les premières villes et services concernés par la relocalisation de 6 000 agents de l’État de Paris vers le reste du pays. Une première salve de plus de 2 500 postes à redéployer, aujourd’hui occupés par des fonctionnaires de la capitale qui viendront compléter les effectifs des services publics dans les zones en tension.
Les Régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur ne se sont vues affecter aucun de ces postes, alors même que de nombreux secteurs sont identifiés comme appartenant à la « France périphérique » dans les études géographiques et sociologiques récentes.
« La fermeture des services publics de proximité est une véritable préoccupation pour les habitants. Plus que jamais sur nos territoires, le sentiment de relégation s’installe fortement. Il n’est pas concevable que nos concitoyens ne bénéficient pas des mêmes services et des mêmes moyens que ceux des autres territoires », s’indigne Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie.
Avec Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, elle a adressé la semaine dernière un courrier au Premier ministre, lui demandant la garantie que les 3 457 futures affectations — la deuxième salve — comprendront bien le Sud de la France, au même titre que les autres territoires hexagonaux et dans les mêmes délais.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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