Depuis mercredi dernier, une trentaine de familles sans-abri a trouvé refuge dans le gymnase Saint-Sernin. Une procédure d’évaluation sociale engagée par la mairie de Toulouse semble écarter la perspective d’une expulsion manu militari.
C’est dans le cadre de la campagne “Un toit pour apprendre”, portée par plusieurs associations dont Droit au Logement (Dal 31), que 135 personnes sans-abri se sont installées dans le gymnase Saint-Sernin. Après plusieurs jours d’occupation, 46 adultes et 51 enfants, dont la majorité sont scolarisés en ville, attendent toujours une solution de relogement. « Toutes les familles présentes sont dans de véritables situations d’urgence. Certaines sont à la rue depuis plusieurs mois et vivent dans des squats, des tentes ou sur de simples matelas », témoigne Anaïs Garcia, militante du Dal 31.
La préfecture, bien que le relogement des occupants relève de sa compétence, ne s’est pas positionnée sur la question. De son côté, la mairie de Toulouse, propriétaire du gymnase, a lancé une procédure d’expulsion et suggéré un rendez-vous pour discuter de la situation, mais à la condition préalable d’évacuer le bâtiment. Une proposition irrecevable pour le collectif : « Il n’était pas envisageable que les familles sortent des lieux pour s’entendre dire, une semaine plus tard et comme cela a déjà été le cas, qu’on ne peut rien faire pour eux », explique la militante.
Après plusieurs jours de mobilisation du collectif, la mairie de Toulouse s’est finalement engagée, ce mardi 6 novembre, à réaliser une évaluation sociale. Un répit provisoire pour ces familles qui voient la menace d’une expulsion s’éloigner et espèrent obtenir « des solutions d’hébergement décentes et stables pour tous, au moins jusqu’à la fin de la trêve hivernale ».
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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