Au 42 de la rue des Lois, une nouvelle caverne a été découverte. Anne Deborde-Munoz et Audrey Magnan s’y sont installées et y proposent une nourriture paléo inédite. Silex et Fourchette est d’ailleurs le premier restaurant du genre en France.
© Franck AlixSe nourrir de produits bruts, sans aucun ajout ni transformation, comme on pouvait les trouver du temps de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Telle est la philosophie du mouvement paléo. Et le concept du nouveau restaurant Silex et Fourchette, inauguré le 15 novembre dernier. « Nous proposons beaucoup de fruits et de légumes, de graines, de noix, de baies, mais aussi de la viande et du poisson », énumère Audrey Magnan, l’une des deux gérantes.
C’est par le sport que les deux jeunes femmes ont été sensibilisées à la paléo food. « Je faisais du roller derby à haut niveau et Anne pratiquait le cross fit. Nous avons découvert ce régime alimentaire brut et sain et nous avons constaté qu’il permettait de meilleures performances tout en nous assurant un équilibre énergétique », explique Audrey Magnan. Un intérêt qui les réunit et qui leur donne l’envie d’en faire profiter le plus grand nombre.
Évoluant déjà dans la restauration, Anne Deborde-Munoz, cogérante du bar culturel Ôbohem (quartier Saint-Michel), décide de tester la cuisine paléo dans son établissement. « Même si elle est bien implantée en Amérique du Nord, en Australie et dans le Nord de l’Europe, ce type de nourriture est peu connu en France. Il fallait donc l’éprouver avant de se lancer », confirme-t-elle. C’est chose faite, et les clients sont au rendez-vous. Au point de générer une véritable communauté.
Dans une décoration épurée et sobre, essentiellement à base de bois et de métal, comme le veut le concept même du mouvement paléo, les cogérantes peuvent accueillir jusqu’à 25 personnes en service continu. L’ambiance y est cosy, zen et invite au cocooning. Tout le long du comptoir, un plan lisse permet de faire glisser son plateau que chacun garnit à sa convenance.
Au choix, le silex bowl du jour composé de fruits, de légumes, de protéines animales ou végétales, de graines germées et de baies. Mais aussi un plat de patates douces hasselback accompagnées de poulet à la noix de coco, de poisson ou d’un chili de légumes. Ou un plat signature : les deux jeunes femmes revisitent la Bolognaise (carni ou végane) à la sauce paléo. À cette carte, chacun peut y rajouter des extras de graines et autres baies.
Un point commun à tous les plats et produits : « Ils sont sans gluten, sans sucres ajoutés et sans lactose », précise Audrey Magnan, tout comme au temps du paléolithique. Une aubaine pour tous les sportifs, pressés, écolos ou allergiques. Pas question non plus d’intégrer des céréales ou des légumineuses « car elles ont trop subi de mutation », constate-t-elle, par souci de proposer une cuisine saine, brute, équilibrée et de remettre du sens dans son assiette.
D’ailleurs, ces ‘’vegans friendly’’ privilégient les protéines végétales même si elles servent également de la viande. « Nous sommes plutôt ouvertes de ce côté-là, mais nous sommes conscientes que l’élevage intensif est énergivore. Nous limitons donc la consommation de viande », terminent-elles. Leur façon à elles de régler l’addition de la planète.
Infos pratiques : 42 rue des lois, 06.11.61.02.01
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