Lauréat de l’appel à projets ‘’10 000 logements accompagnés’’, le bailleur social Patrimoine SA met des logements à disposition de personnes en situation d’exclusion sous condition d’un suivi régulier par une association partenaire. L’objectif : accompagner les publics les plus fragiles vers l’autonomie.
Dans le cadre du plan ‘’Logement d’abord’’, le ministère de la Cohésion des territoires et l’Union sociale pour l’habitat (USH) lancent chaque année un appel à projets intitulé ‘’10 000 logements accompagnés’’, en faveur de ménages cumulant des difficultés économiques et sociales.
« L’objectif est de développer des réponses pour insérer durablement ces familles grâce à un véritable accompagnement social. La nouveauté de ce dispositif est qu’il facilite les expérimentations et les partenariats entre bailleurs et associations », explique Céline Albert, responsable du service innovation et partenariat de Patrimoine SA, lauréat de l’appel à projets pour la quatrième année consécutive.
Trois actions sont concernées et font ainsi l’objet d’une aide de l’État de 37 000 euros qui permettra d’accompagner 10 nouveaux foyers et 15 locataires actuels. La première, en partenariat avec l’association Union Cépière Robert Monnier (UCRM), est destinée aux personnes sans domicile fixe ou sortant de prison. Via une convention, Patrimoine SA réserve des logements aux personnes choisies par l’UCRM, qui s’engage à accompagner le locataire vers l’autonomie.
« Il s’agit d’un public très fragile n’ayant pas ou plus l’habitude d’évoluer dans un appartement. Pour éviter l’isolement, l’association, en dialogue permanent avec nos services, apprend aux occupants à prendre en main leur logement, à faire valoir leurs droits, respecter leurs devoirs, vivre avec le voisinage ou gérer un budget », développe Céline Albert.
Sur le même fonctionnement, une deuxième collaboration avec l’association Habitat et humanisme concerne les femmes et les jeunes sortant de résidence sociale temporaire. « Nous avons notre propre maison intergénérationnelle ainsi que des appartements dans le parc privé où les personnes que nous accueillons, souvent des femmes victimes de violence, peuvent rester deux ans. Ce partenariat permet de leur proposer, à leur sortie, une passerelle vers un logement durable. Les bailleurs sociaux peuvent avoir peur de louer leurs biens à des publics en grande difficulté. Le fait que nous nous engagions à les suivre sur le long terme est donc une sécurité pour Patrimoine SA », avance Christine Aguilera, directrice d’Habitat et Humanisme.
Enfin, la troisième action consiste à mettre en place un maillage d’acteurs capables d’intervenir sur des problématiques spécifiques. Après avoir repéré un ménage susceptible d’être aidé et organisé une rencontre avec une conseillère en économie sociale et familiale, Patrimoine pourra mobiliser un ou plusieurs partenaires comme les associations Clémence Isaure luttant contre l’addiction, ou L’Amandier travaillant sur les conflits de voisinage.
Habitat et Humanisme et Educ’Air, peuvent, elles, mettre à disposition des éducateurs de jeunes enfants pour un soutien à la parentalité. « De plus en plus, les missions du logement social dépassent le simple fait de proposer un toit. Cette expérimentation vise à améliorer la situation des familles mais aussi le cadre de vie au sein de la résidence », souligne Céline Albert.
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