Qu’il s’agisse de professionnels ou de particuliers, les Toulousains ont été nombreux à se considérer victimes collatérales du coronavirus. Artisans, restaurateurs, artistes, ou salariés en garde d’enfants… Difficile de faire le tri entre les différents dispositifs et les aides auxquels ils peuvent prétendre. L’association Soft se propose d’accompagner les Toulousains impactés par le Covid-19 dans leurs démarches.
Les fondateurs de Soft proposent leur aide aux Toulousains impactés par le Covid-19 ©David Herrero« Je suis artisan et je ne sais pas si je peux encore garder des salariés en chômage partiel. À quelles aides ai-je droit ? » « Je dirige une compagnie de danse. Puis-je reprendre mes cours ? » « L’entreprise dans laquelle je suis salarié a mis en place un plan social suite à la crise sanitaire et économique. Que dois-je faire ? » « Puis-je encore demander à télétravailler ou à ne pas travailler pour garder mes enfants ? » Autant de questions que se posent nombre de Toulousains. Et auxquelles se proposent de répondre les fondateurs de l’association Soft.
Acronyme de Solidarité Oser Faire Toulouse, Soft a été créée le 21 juillet pour venir en aide « à toutes personnes, professionnels ou particuliers, rencontrant des difficultés à s’orienter dans les méandres des soutiens institutionnels », explique Nathalie Dupont-Ricard, la présidente de l’association. « Le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs durant le confinement. Depuis, ils ont été amendés, modifiés, et restent très techniques. Il est compliqué de s’y retrouver », constate-t-elle. Le but est donc de clarifier les subtilités, d’aiguiller vers les organismes adéquats, de donner des réponses concrètes à des préoccupations légitimes ou tout simplement de rassurer devant une situation inédite.
Les quatre fondateurs de Soft font bénéficier de leurs réseaux, connaissances et compétences les Toulousains se trouvant dans cette situation parfois perturbante. Avocate, Nathalie Dupont-Ricard s’est associée à Jérôme Sion, kinésithérapeute et ostéopathe, à Anthony Bouteiller, ingénieur en informatique et à Juliana Bastos, ancienne soliste du Ballet du Capitole. Tous les quatre ayant un point commun : ils étaient les colistiers de Franck Biasotto durant les dernières élections municipales et ont souhaité poursuivre leur collaboration temporaire. Ils précisent toutefois que leur initiative reste apolitique.
Concrètement, les membres de l’association accompagnent ses adhérents (cotisation de 25 euros) dans le montage de dossiers pour demander des aides étatiques, car, chaque cas étant particulier, il est nécessaire de prendre du temps pour l’analyser. « Nous orientons également vers les professionnels compétents pour aider les femmes victimes de violences conjugales durant le confinement », illustre Nathalie Dupont-Ricard. Ou encore, ils décryptent les textes officiels comme les décrets municipaux, propres à chaque commune, pour orienter les commerçants : « Les possibilités d’extensions de terrasses pour les restaurants par exemple, ne sont pas les mêmes à Toulouse, à Colomiers ou à Blagnac. Elles sont même différentes d’une rue à l’autre au sein d’une même municipalité. Les restaurateurs ne peuvent pas faire n’importe quoi et souvent, ils ne savent pas où et comment trouver l’information. Nous les y aidons. »
Un accompagnement que les fondateurs de Soft souhaitent éphémère. En effet, l’association se dissoudra dans un an… « Si plus personne n’a besoin de nous. Nous espérons que tout sera rentré dans l’ordre d’ici là », commente la présidente. Mais, à l’image des structures travaillant auprès des victimes de l’explosion d’AZF qui a eu lieu en 2001, et qui sont toujours actives, elle sait que les démarches administratives sont longues et que, peut-être, il faudra poursuivre l’action.
Infos pratiques :
Association Soft : soft.asso.toulouse@gmail.com
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