Un mois après l’incroyable atterrissage du rover Perseverance sur Mars, les scientifiques du Centre spatial de Toulouse ont reçu des nouvelles rassurantes des instruments embarqués sur le robot d’exploration. SuperCam, le “couteau suisse de la mission” se porte bien et pourra mener à bien sa mission.
Bien que s’étant déroulé à plusieurs dizaines de millions de kilomètres de la Ville rose, l’atterrissage du rover Perseverance sur Mars avait fait grand bruit. Près d’un mois après cet exploit technique, les scientifiques viennent de recevoir les premières données envoyées par les instruments de bord du robot d’exploration martienne. Notamment de la SuperCam conçue et commandée depuis Toulouse.
« A la suite de l’atterrissage sur Mars du rover Perseverance de la Nasa dans le cratère Jézéro le 18 février, les équipes opérationnelles du Centre français d’opérations pour la science et l’exploration (FOCSE), au Centre spatial de Toulouse, ont reçu les premières données qui attestent de la bonne santé de l’instrument SuperCam », annoncent conjointement les ingénieurs de Centre national d’études spatiales (Cnes) et du Centre National de Recherche scientifique (CNRS).
Situé à la tête du mât du rover Perseverance, SuperCam fait actuellement l’objet d’une batterie de tests visant à contrôler le parfait fonctionnement de tous ses systèmes embarqués. Cette phase dite de « recette », à laquelle sont soumis tous les appareils qui composent le véhicule martien, doit s’étendre sur trois mois. Mais d’ores et déjà, les scientifiques chargés du contrôle de SuperCam se félicitent de son « bilan excellent de son état de santé général ». En effet, les données transmises par l’instrument montrent que toutes les fonctions sont opérationnelles.
Véritable « couteau suisse » de la mission, cet appareil de mesure sophistiqué réunit cinq outils destinées à étudier la géologie de Mars et sélectionner les échantillons que collectera le rover. Des spectromètres permettent, par exemple, de comparer la chimie élémentaire à différents endroits de la planète, d’analyser des roches et de caractériser les différents minéraux qui les composent. Par ailleurs, une caméra couleur filme l’environnement avec un très haut niveau de résolution. Ces images seront une aide précieuse pour les scientifiques au moment d’interpréter les données reçues. Enfin, un microphone scientifique enregistre divers sons martiens comme celui du vent ou des mouvements du rover lui-même.
Une fois les différentes vérification concernant l’état des appareils embarqués, les scientifiques lanceront le travail d’exploration martienne qui devrait se dérouler sur plusieurs années.
La rédaction
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